Martinez (CGT) vent debout contre le FN

Par latribune.fr  |   |  376  mots
"Le Front national, c'est un parti raciste, xénophobe, anti-femmes et anti-salariés parce que c'est un parti aussi libéral", a estimé le leader syndical.
Le secrétaire général de la confédération a insisté lundi sur son "profond désaccord" avec les organisations CGT, FSU et SUD qui appellent "à battre les deux candidats", en rappelant que le mot d'ordre de la CGT était "pas une voix pour Marine Le Pen". Il a toutefois refusé de dire pour qui il voterait le 7 mai.

Emmanuel Macron ou Marine le Pen, "ce n'est pas la même chose". Interrogé lundi 1er mai par Europe 1 sur la position de certains syndicats de la CGT qui appellent à battre les deux candidats à la présidentielle, Philippe Martinez, secrétaire général de la confédération, s'est dit lundi "en profond désaccord".

"Le Front national, c'est un parti raciste, xénophobe, anti-femmes et anti-salariés parce que c'est un parti aussi libéral", a estimé le leader syndical.

Marine Le Pen au second tour, "c'est une catastrophe"

Alors que leurs centrales respectives ont appelé à "battre le FN", des organisations CGT, FSU et SUD appellent "à battre les deux candidats". Réunies au sein d'un collectif fraîchement créé ("Front social"), elles défileront place de la République à partir de 14h30, aux côtés des centrales nationales CGT, FO, Solidaires et FSU, mais avec un slogan distinct: "Peste ou choléra, on n'en veut pas". Environ 70 organisations sont réunies au sein du Front social, dont de nombreux syndicats SUD et CGT d'entreprises ou structures locales (CGT Goodyear, CGT Info'Com, SUD PTT...), ainsi que des syndicats FSU, le NPA, des collectifs et associations comme le DAL (Droit au logement).

"Je suis en profond désaccord" avec ce slogan, a réagi Philippe Martinez.

Le syndicaliste a rappelé que le mot d'ordre de la CGT était "pas une voix pour Marine Le Pen", mais refusé de dire pour qui il voterait le 7 mai. Pour lui, Marine Le Pen au second tour, "c'est une catastrophe".

Le secrétaire général de FO refuse de "culpabiliser les électeurs"

De son côté, le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a réitéré lundi sur Franceinfo son refus de donner une consigne de vote à ses adhérents.

"Je ne veux pas culpabiliser les électeurs quels qu'ils soient, on n'est pas des directeurs de conscience", a-t-il expliqué.

Jean-Claude Mailly n'a pas voulu, lui non plus, dire pour qui il voterait, mais entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron, "je ne mets pas un signe égal, bien entendu", a-t-il déclaré. Il a rappelé que la banderole de tête de la manifestation serait "contre les reculs sociaux, terreau de l'extrême droite".