Loi Travail : Myriam El Khomri regrette "la politique de la chaise vide" de la CGT

Par latribune.fr  |   |  356  mots
"Je voudrais maintenant savoir quel est le préalable de la CGT", a déclaré la ministre sur RTL
Invitée sur RTL mardi matin, la ministre Myriam El Khomri revient sur les propos de Pierre Gattaz et de la CGT et appelle au dialogue entre les différents partenaires sociaux.

Alors que de nombreux mouvements de grèves dans les transports sont à prévoir dans les jours à venir, la ministre du Travail Myriam El Khomri a demandé des "propositions" au syndicat de Philippe Martinez et réaffirmé la fermeté du gouvernement sur le maintien de l'article 2, ce matin, sur RTL.

La CGT dans le viseur

La CGT, qui à initié les nombreux mouvements de grève, appelle au retrait pur et simple de la loi adoptée en 49.3 par l'Assemblée Nationale.

"J'attends de la part de la CGT des propositions (...) Nous n'avons eu de cesse de discuter, dialoguer. Je voudrais maintenant savoir quel est le préalable de la CGT", a déclaré la ministre.

"Nous avons traité tous les partenaires sociaux avec le même égard, avec la même attention. Certains sont venus et ont fait des propositions, d'autres ont préféré la politique de la chaise vide, ça a été le cas de la CGT", a-t-elle regretté.

Les propos de Pierre Gattaz condamnés

Pour équilibrer ses propos, la ministre du Travail a par ailleurs condamné les propos de Pierre Gattaz qui ont provoqué hier de nombreuses réactions. "Dictature stalinienne", "voyous" ou encore "terroristes", le président du Medef n'avaient pas mâché ses mots à l'égard du syndicat de Philippe Martinez, dans une interview au journal Le Monde. La ministre a donc tenu à dénoncer "l'outrance dans les propos de Pierre Gattaz".

Volonté de maintien de l'article 2

Myriam El Khomri a rappelé la volonté du gouvernement de maintenir l'article 2 de la loi Travail qui est au cœur des débats.

"Si c'est le démantèlement du texte et notamment de l'article 2" qui fait passer les accords d'entreprise avant les accords de branche et la loi, "nous n'arriverons pas à trouver un compromis", a-t-elle prévenu.

"La primauté de l'accord d'entreprise c'est un élément central de ce texte", a insisté la ministre, ajoutant que "l'enjeu aujourd'hui" est le débat au Sénat qui doit débuter le 13 juin.