
Article publié à 10h55, mis à jour à 13h32
A l'orée d'une semaine décisive dans l'épreuve de force entre le gouvernement et les opposants à la loi sur le Travail, Manuel Valls réaffirme sa détermination.
"Quand un texte a été discuté, qu'il a suscité des compromis avec les partenaires sociaux, qu'il a été adopté à l'Assemblée nationale, je considère que ma responsabilité c'est d'aller jusqu'au bout", a déclaré le Premier ministre dans une interview publiée samedi 28 mai par Le Parisien. Il n'y aura donc pas de retrait du texte porté par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, ou de son article 2, le plus contesté, qui vise à décentraliser et généraliser le dialogue social au niveau de l'entreprise, précise-t-il.
"Il y aura forcément des modifications" lorsque ce texte, sur lequel le gouvernement a engagé sa responsabilité pour le faire adopter en première lecture à l'Assemblée faute de majorité, reviendra du Sénat, ajoute Manuel Valls.
"Mais sur les trois points fondamentaux, lever les freins à l'embauche des PME, dialogue social dans l'entreprise et nouveaux droits des salariés, là, non, il n'y aura pas de changement", insiste le Premier ministre, avant d'expliquer: "Nous avons construit un compromis solide avec les syndicats réformistes et tout ce qui remettrait en cause le dialogue social dans l'entreprise mettrait fin à cet accord."
Le pari de l'essoufflement du mouvement
Quant à la grogne sociale, tout en affirmant rester "prudent", le Premier ministre se montre optimiste:
"Je ne pense pas que le mouvement va s'amplifier", dit Manuel Valls.
Les syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires et les organisations de jeunes Unef, UNL et Fidl ont pourtant appelé à une amplification de la mobilisation après la huitième journée de manifestations contre le projet de loi, qui a rassemblé au total jeudi 154.000 à 300.000 manifestants dans toute la France. Un mouvement de grève dans les raffineries et le blocage de terminaux portuaires ou de dépôts de carburant a provoqué un début de pénurie dans les stations services.
Le gouvernement veut garantir l'approvisionnement en essence des Français
Le Premier ministre recevait justement samedi matin à Matignon les acteurs du secteur pétrolier, avec les ministres concernés, pour faire le point de l'approvisionnement en carburants et des actions entreprises ou planifiées pour l'assurer. Sur ce point aussi, Manuel Valls voulu se montrer ferme:
"Ma responsabilité comme chef du gouvernement, c'est de faire en sorte que les Français puissent s'approvisionner en essence, que les entreprises ne soient pas pénalisées par des blocages. Donc nous continuerons avec détermination à évacuer", a-t-il déclaré au Parisien.
A l'issue de la réunion, le gouvernement a réaffirmé vouloir garantir l'approvisionnement des entreprises et des particuliers en carburants. Le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, s'est certes voulu rassurant:
"La situation ce matin, c'est une situation qui s'améliore, une situation dans laquelle, dans certaines régions, nous sommes presque revenus à la normale".
Il a notamment imputé cette amélioration à une "très grande mobilisation de la chaîne logistique". Mais il a également admis:
"Dans d'autres régions, nous restons très attentifs mais on ne peut pas parler d'une crise qui est terminée".
Une amélioration de la situation en vue selon Vidalies
Le gouvernement entend donc faire le nécessaire pour garantir aux entreprises l'accès aux stocks de carburants dans les heures et les jours à venir, a-t-il poursuivi.
"Et donc les interventions de déblocage continueront si ça s'avère nécessaire (...) et je pense que cet effort devrait nous permettre d'améliorer encore la situation dans les jours qui arrivent", a encore dit le secrétaire d'Etat aux Transports.
Il a également précisé qu'il y avait de nouveau des dérogations pour permettre aux transports routiers de marchandises de circuler ce week-end.
Vendredi, le secrétariat d'Etat aux Transports assurait que tous les dépôts de carburant sauf un, celui de Gargenville (Yvelines) étaient libres d'accès mais que 20% des stations services étaient encore en difficultés ou en rupture de stocks.
(Avec Reuters)
Voici donc les passages clés, par lesquels la Commission européenne dicte à notre gouvernement ce que doit être la politique de l’emploi en France :
« • Maintenir les réductions du coût du travail découlant du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité, notamment en les mettant en œuvre comme prévu en 2016; évaluer l’efficacité de ces dispositifs en tenant compte des rigidités du marché du travail et du marché des produits; réformer, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, le processus de formation des salaires pour que ceux-ci évoluent au même rythme que la productivité; veiller à ce que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec les objectifs de promotion de l’emploi et de la compétitivité ; »
« • Réformer le droit du travail afin d’inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée ; faciliter, aux niveaux des entreprises et des branches, les dérogations aux dispositions juridiques générales, notamment en ce qui concerne l’organisation du temps de travail.."
http://www.upr.fr/actualite/le-proje
Pas que, il y a aussi en ce momet une offensive en Belgique avec la réforme de Kriss Peeters pratiquement identique à celle d'El Khomri .Et bien sur , rien à la TV sur ce sujet ,et aucune image des manifs la-bas.
Alors imagine, les autres syndicats en particulier patronaux, tu peux faire le calcul aussi pour eux, merci.
Les autorités politiques démocratiques, vous avez vu cela joué où ...?
Vous nous prenez pour de petits ânes en nous balançant ce mot démocratie aujourd' hui envolé, comme ça, à la patate chaude ?!
Frexit ..
bref après que les socialistes UMPistes aient appelé en coeur à voter pour la droite dure extrême arrogante à souhait,
l'on peu imaginer le soir des prochaines échéances de 2017,
le PS éliminé dès le 1er tour à la Présidentielle, 8 % des voix
puis
les parlementaires socialleux UMPistes sortant et sortis tous éliminés les uns après les autres au fur et à mesure que les journalleux des télévisions annonceront les défaites cuisantes des Ministres sortants et de leurs supporters de l'Assemblée Nationale qui auront soutenu ce déclin sociétal et l'appauvrissement dramatique des français
le spectacles va être sympathique, de quoi faire oublier le désastre Jospinien
QUESTION: Dans votre livre "Economie du bien commun" (PUF), pourquoi dites-vous que le chômage est un choix de société?
REPONSE: "Nos institutions non seulement créent du chômage mais aussi du mal-être. Comme les emplois disponibles sont des CDD, un CDI reste à son emploi même s'il ne le satisfait plus. (...) La France est 129e au monde du point de vue du bien-être au travail. Les gens sont bloqués dans leur emploi; or il est normal dans la vie de changer de travail, mais c'est très difficile en l'absence de créations d'emplois à durée indéterminée.
Avec les mutations technologiques, dans 5-10 ans, beaucoup d?emplois auront disparu ou auront changé de nature. Les employeurs sont de plus en plus réticents à créer des emplois de CDI formule actuelle; je pense que demain cela sera encore plus le cas. Actuellement, ce n'est pas dans l'intérêt des entreprises de créer des CDI, donc elles abusent des CDD. Mais les supprimer créerait un chômage massif. Tous les gouvernements utilisent les CDD et les emplois aidés pour contenir le chômage. On diminue ainsi les statistiques du chômage, mais on crée de la dette publique et on ne résout pas le problème."
Q: Quelle est la solution?
R: "Pour moi, c'est tout un système à réformer. Je propose de maintenir le CDI actuel pour ceux qui en ont un, mais que tous les nouveaux contrats soient sous le nouveau régime de contrat unique. (...) L'idée est de créer un nouveau CDI qui joue sur la flexibilité et sur la responsabilisation.
On garderait le juge pour des cas d'abus (...), mais la décision économique de savoir si un emploi est justifié économiquement revient au chef d'entreprise. L'entreprise doit être responsabilisée: elle doit payer des indemnités au salarié mais aussi à l'assurance chômage, car un licenciement peut coûter très cher à la société. C'est le principe du pollueur-payeur. Protéger le salarié plutôt que protéger l'emploi."
Q: A cet égard, le projet de loi El Khomri va-t-il dans le bon sens et doit-il être adopté aux forceps?
R: "J'ai signé une tribune en (sa) faveur car je pensais que certaines dispositions allaient dans le bon sens. (...) C'est vrai que la moitié de nos concitoyens sont encore contre la réforme du marché du travail. (...) Il faut se forcer à aller au-delà des apparences, protéger les CDI c'est bien, à part qu'il n'y en a plus, donc on aide quelques personnes et on laisse les autres à la porte. (...) On utilise trop souvent des rustines, et finalement 30 ans plus tard, cela ne bouge pas. Pire, cela empire."
Q: Comprenez-vous la révolte d?une partie de la jeunesse?
R: "Nous ne sommes pas très généreux envers les jeunes. Nous leur laissons le réchauffement climatique, une dette publique élevée, des retraites qui ne sont pas financées, le chômage, le logement cher, un système éducatif moyennement performant et impliquant de fortes inégalités: le système éducatif français est un délit d'initiés (...). Ce n'est donc pas facile d'être jeune aujourd'hui. Alors Nuit Debout est une réponse à ce mal-être, le risque étant que cela reste dans le domaine de l?utopie, ce qui engendrerait de nouvelles frustrations, antichambre du populisme."
Q: Le gouvernement doit-il résister pour faire passer sa réforme?
R: "Il faut faire de la pédagogie et rappeler certains fondamentaux. Les dépenses publiques étaient à 35% du PIB pendant les 30 Glorieuses. Maintenant, elles sont à 57%, on voit le dérapage. Il faut garder un service public de qualité, mais on a tendance à confondre service public et nombre de fonctionnaires. Le service public c'est un résultat, ce qu'il apporte en termes de santé, d'éducation par exemple. Il faut beaucoup de pédagogie et de consensus social.
A tous les niveaux, le dialogue social est terrible en France, le taux de syndicalisation est trop faible, il faut que les gens soient plus impliqués; finalement toutes les discussions sur la loi El Khomri se déroulent avec des syndicats qui représentent peu de Français."
Il faudra bien que tous en sortent gagnant gagnant, mais en fait ce sera perdant perdant pour le contribuable qui paiera à coup sûr les pots cassés, les chômeurs seront toujours chômeurs et l'opinion internationale se moquera bien du pays en allant investir ou en vacances ailleurs et on les comprend bien, pas rassurant la France
On a l'impression de revenir au siècle dernier avec des syndicats groupuscules qui ne représentent rien ou pas grand chose et qui ne savent que mettre en avant un passé glorieux pour justifier leurs méthodes, mais avec un présent consternant, aucun ne dépasse les 10 % des salariés représentés et ils se croient en Russie en 1917 et veulent le "grand soir".
Ce sont des organisations qui vivent, et bien, pour elles mêmes, financées sur fonds publics ce qu'il ne faut pas oublier.
Quand appliqueront nous des principes démocratiques, à savoir utiliser le référendum sur les questions importantes, démissionner quand on n'est pas ou plus représentatif, dissoudre l'assemblée qui vote les lois quand on est en minorité au lieu de "bricoler" pour rester au pouvoir parce que les remplaçants pourraient être pires.
Il faut revenir aux fondamentaux, il y a trop de gens qui en vivent de cette démocratie confisquée, état ou syndicats.
Par conséquent un gus qui parle pour une banque donc libérale n'est pas crédible dans ses arguments
En 2017 les Parlementaires du PS ne seront pas assez nombreux pour constituer un groupe à l'assemblée Nationale,
restera le groupe des Parlementaires du FNational et le groupe des Parlementaires du FMélanchon, peut être quelques Ripoublicains mariés pour tout avec l'UDI auront-ils aussi un mini groupe ...
La droite qui pérore devrait y réfléchir et faire des propositions constructives. Les entreprises dans un contexte de mondialisation, ont besoin de souplesse. Les salariés
seront gagnants et le chômage pourra enfin baisser. Un accord de branche n'a aucune signification, comment comparer un grand groupe à une PME ou une PMI? Dans la réalité, la CGT veut conserver le contrôle et éviter des accords signés sans elle.
D'accord avec vous.
A mon avis, le fin fond de l'histoire n'est pas la "Loi Travail". C'est un prétexte. La CGT perd petit à petit ses bastions et a pris ce "catalyseur" pour réagir, la succession de monsieur Bernard Thibaud n'ayant pas été assurée. Actuellement, il y a probablement des négociations "secrètes" en cours.
Conclusion: cela va se calmer car tout le monde veut sauver la face. L'Etat aura sa Loi et lâchera à la SNCF et à la RATP; .la CGT proclamera qu'elle n'a pas voulu perturber la coupe d'Europe.
En ce qui concerne la droite classique, j'ai des doutes qu'elle puisse réformer notre pays. Pourquoi ne l'a t'elle pas fait avant ? Je n'évoque pas le RBM et les gauchistes de salon (fdg, pastèques, communistes, npa, etc..) qui nous ramèneraient chez chavez...
Cordialement
En 2012 il a payé la facture dehors et sans regret! Moi Président devrait réfléchir l'Euro c'est dans dix jours,2017 c'est demain et ne pas se laisser enfermer dans une position rigide peut être dictée par son premier ministre...