Nathalie Kosciusko-Morizet, une nouvelle candidate pour la primaire

Par Jean-Christophe Chanut  |   |  540  mots
Electron libre au sein du parti "Les Républicains", à ce stade, il n'est pas évident que NKM réunisse tous les parrainages nécessaires pour se présenter à la primaire. Il lui faut le soutien de 250 élus (dont 20 parlementaires) et 2.500 militants inscrits.
"NKM" a annoncé mardi soir sur TF1 sa candidature à la primaire de la droite. Elle devient le neuvième postulant officiel... En attendant Nicolas Sarkozy et Michèle Alliot-Marie.

Et un de plus! Ou plutôt, une de plus. Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé ce mardi soir à 20 heures sur TF1 sa candidature à la primaire de la droite et du centre dans la perspective de la présidentielle de 2017. Elle devient ainsi la neuvième candidate officielle.

 Le suspens était très relatif, surtout que, dans la journée, NKM avait publié une vidéo résumant son programme, fondé sur moins de contraintes pour entreprendre et sur davantage d'égalité.

NKM, électron libre chez "Les Républicains"

L'ancienne numéro deux du parti "Les Républicains" rejoint donc la longue liste des candidats officiels déjà déclarés: François Fillon, Alain Juppé, Nadine Morano, Bruno Le Maire, Hervé Mariton, Frédéric Lefebvre, Jean-Frédéric Poisson, Jean-François Copé. Il manque encore Nicolas Sarkozy, qui, lui, en tant que président du parti "Les Républicains", préfère attendre le plus longtemps possible.

NKM n'a pas forcément bonne presse au sein de son parti. Elle qui a toujours revendiqué sa "liberté" est certes assez en phase avec les autres candidats sur les questions économiques: fin des 35 heures, réduction drastique de la dépense publique, remise en cause du statut des fonctionnaires, retraite à 65 ans, etc. En revanche, elle se veut plus "ouverte" sur les questions sociétales, assurant, par exemple, qu'elle  ne remettrait pas en cause la loi sur "le mariage pour tous" ou qu'elle ne voterait pas une loi sur la déchéance de la nationalité. Surtout, son franc-parler face à Nicolas Sarkozy a l'art d'indisposer le président du parti, lui qui considère avoir "fait" Nathalie Kosciusko-Morizet...

Et sa campagne ratée pour reprendre la mairie de Paris à la gauche n'a pas arrangé ses affaires. Aussi, à ce stade, il n'est pas évident que NKM parvienne à réunir tous les parrainages nécessaires pour se présenter à la primaire, même si sur TF1 elle a assuré du contraire. Il lui faut le soutien de 250 élus (dont 20 parlementaires) et 2.500 militants inscrits. Reste que pour des questions tactiques, dans le camp Sarkozy, on pourrait voir un avantage à ce que NKM puisse se présenter. Cela pourrait en effet permettre de grappiller quelques points à Alain Juppé qui fait la course en tête.

Mais la liste des candidats à la primaire n'est pas encore close. Outre le cas spécifique de Nicolas Sarkozy, d'autres postulants pourraient se déclarer.

Une candidature Alliot-Marie?

Ainsi, une autre personnalité est également tentée par l'aventure: Michèle Alliot-Marie. D'après Europe 1, elle pourrait annoncer sa candidature à la fin du mois d'avril. L'ancienne ministère des Affaires étrangères a en effet été "dopée" par son bon score à l'élection à la présidence du conseil national du parti "Les Républicains" face à Luc Chatel. Certes, l'eurodéputée a perdu face au député de la Haute-Marne, mais avec un score très honorable de 45%.

Reste également le cas du patron de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, qui a évoqué la possibilité pour son parti d'aller seul à l'élection présidentielle de 2017, faute d'un accord sur la primaire avec "Les Républicains". Mais cette décision n'est pas irréversible et un passage par la case primaire s'imposera peut-être aussi.