Non, Nicolas Sarkozy n'a pas limogé Nathalie Kosciusko-Morizet

Par latribune.fr  |   |  394  mots
Nathalie Kosciusko-Morizet a critiqué, comme Jean-Pierre Raffarin, la ligne du "ni-ni" imposée par Nicolas Sarkozy.
Nathalie Kosciusko-Morizet serait passée à deux doigts de se voir retirer son titre de vice-présidente du parti Les Républicains. Motif: elle aurait à nouveau exprimé des divergences avec Nicolas Sarkozy, notamment sur la ligne du "ni-ni" que celui-ci a imposé à son parti dans l'entre-deux tours des régionales. Mais ce dernier a démenti toute éviction.

Ce n'était pas la première fois que Nathalie Kosciusko-Morizet exprimait des réserves voire de profonds désaccords avec le chef du parti. Et cette fois, cela aurait bien failli lui coûter sa place de numéro deux du parti Les Républicains (LR). Cependant Nicolas Sarkozy a formellement démenti l'éviction de NKM de la direction du parti, d'après le site de France Info. L'intéressée s'est elle aussi exprimée ce lundi à ce sujet, déplorant "une vieille idée stalinienne", selon laquelle "le parti se renforce en s'épurant".

La rumeur serait en fait née de l'annonce du prochain organigramme de la formation politique, sur lequel ne figure pas le nom de Nathalie Kosciusko-Morizet. Mais rien de nouveau selon France Info, qui assure avoir déjà relayé cette information il y a deux mois, assure le site de Radio France.

Il semble pourtant que le vent du boulet ne soit pas passé très loin...

Le "ni-ni", casus belli à droite?

Hier, dimanche 13 décembre, après l'annonce des résultats du second tour des élections régionales, NKM avait critiqué la stratégie du "ni-ni" adoptée par le parti LR et qui consistait à n'opérer ni fusion avec une liste de gauche ni retrait en faveur d'un éventuel front républicain pour faire barrage au Front National.

"Si les électeurs avaient appliqué le ni-ni, nos candidats dans le Nord-Pas-de-Calais et en région Paca auraient été battus", a-t-elle ainsi déclaré sur TF1.

A droite, le grand ménage avant la primaire a débuté

Nicolas Sarkozy avait imposé cette ligne au lendemain du scrutin de premier tour au bureau politique du parti LR. Les ténors du parti s'étaient finalement rangés à cette idée, parfois par dépit et pour éviter la division. D'autres ont néanmoins manifesté leur désaccord. Ce fut le cas de Nathalie Kosciuscko-Morizet, mais également de l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.

D'après l'AFP, le grand parti de droite serait désormais en proie à un grand ménage. Une nouvelle direction doit être annoncée en janvier. Cette refonte sera effectuée alors que le parti doit engager un débat sur sa ligne politique. Elle intervient également à quelques mois de la primaire qui désignera le candidat du parti à l'élection présidentielle de 2017.