Noël : une centaine de personnes rassemblées contre le mal-logement

Par latribune.fr  |   |  366  mots
La loi sur le droit au logement opposable (Dalo) impose depuis 2007 à l'État de trouver un logement social à toute personne qui n'est pas en mesure de se loger par ses propres moyens.
Pour la traditionnelle manifestation de Nöel de l'association Droit au logement (Dal) contre le mal-logement, près d'une centaine de personnes sont venues manifester dans le quartier des ministères à Paris.

Près d'une centaine de personnes se sont rassemblées vendredi à Paris, non loin du ministère du Logement, pour la traditionnelle manifestation de Noël de l'association Droit au Logement (DAL).

Sous une banderole "arrêt des expulsions, relogement", les manifestants avaient installé un sapin décoré de boules au logo du DAL. Familles avec poussettes, enfants et sympathisants de l'association se sont retrouvés en début d'après-midi à l'angle de la rue de Varenne, qui abrite de nombreux ministères dans le septième arrondissement parisien.

Situations anormales

"On vit à sept dans 37m2, mes fils font leurs devoirs par terre, et je vais perdre les aides au logement en février", explique Chadlia, venue de Pantin pour dénoncer "une situation pas normale". "Mon mari gagne 1.500 euros par mois, le loyer est de 1.000 euros, comment allons-nous faire?", demande cette mère de famille qui dit attendre depuis trois ans un logement au titre du Dalo, la loi sur le droit au logement opposable, qui impose depuis 2007 à l'État de trouver un logement social à toute personne qui n'est pas en mesure de se loger par ses propres moyens.

Hausse de 5 % des jugements d'expulsion

"Le gouvernement rabote les allocations, on va dans le mauvais sens, il faut une vraie politique du logement qui permette aux classes populaires de se loger correctement", a lancé Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole du DAL, dénonçant la hausse de 5% des jugements d'expulsion sur un an.

Les responsables de l'association avaient symboliquement amené une cloche pour "sonner le tocsin" et alerter la ministre du Logement Sylvia Pinel "sur l'aggravation de la crise du logement".

Précarité

Parmi les manifestants, certains témoignaient d'une situation très précaire, tels Ibtissem, venue avec ses deux enfants de 4 mois et 5 ans. Expulsée en septembre de son logement aux Lilas qu'elle n'arrivait plus à payer, elle explique compter sur des amis ou sur les structures d'urgence pour trouver un toit chaque soir. "Hier on était dans un hôtel du XXe arrondissement, mais ce soir je ne sais pas où nous dormirons. J'espère vraiment que le cadeau de Noël, ce sera un logement pour les enfants", confie la jeune femme.

(Avec AFP)