Patrick Balkany, mis en examen pour "fraude fiscale"

Par latribune.fr  |   |  312  mots
Trois notes de Tracfin, la cellule française de lutte contre le blanchiment, évoquent un "schéma sophistiqué de fraude" et détaillent un écheveau de sociétés écrans et comptes offshore.
Le maire de Levallois-Perret est déjà mis en examen pour corruption passive et blanchiment de fraude fiscale.

Patrick Balkany, le député-maire (Les Républicains) de Levallois-Perret (92) a été mis en examen pour fraude fiscale dans le cadre de l'enquête sur son patrimoine, a appris l'AFP de source judiciaire. Il est arrivé ce jeudi matin au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris accompagné de son avocat, a constaté sur place un journaliste de l'AFP.

En sus de ce nouveau chef d'accusation, le député-maire de Levallois est déjà mis en examen pour "corruption passive" et "blanchiment de fraude fiscale".

Dans le cadre de cette vaste enquête, la justice avait ordonné il y a quelques mois la saisie du moulin de Cossy, une luxueuse propriété de quatre hectares avec piscine, court de tennis et green de golf, située à Giverny (Eure) et évaluée à plusieurs millions d'euros, et d'une villa à Saint-Martin. En août, les juges avaient également demandé la saisie d'une demeure à Marrakech.

"Un schéma sophistiqué de fraude"

Pour rappel, les époux Balkany sont poursuivis  pour "blanchiment de fraude fiscale", "corruption" et "blanchiment de corruption".

Trois notes de Tracfin, la cellule française de lutte contre le blanchiment, évoquent un "schéma sophistiqué de fraude" et détaillent un écheveau de sociétés écrans et comptes offshore. Ainsi, la demeure antillaise saisie il y a quelques mois appartenait à une série de sociétés écrans en Suisse, au Panama et au Liechtenstein, selon l'organisme.

Par ailleurs, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique avait étudié les déclarations de patrimoine de Patrick et Isabelle Balkany pour 2012 et 2014. Elle estime dans un communiqué publié en mai  "qu'il existe un doute sérieux quant à l'exhaustivité, l'exactitude et la sincérité de leurs déclarations de situation patrimoniale du fait de la sous-évaluation manifeste de certains actifs et de l'omission de biens mobiliers et immobiliers".