Pôle emploi va généraliser les équipes de contrôle des chômeurs

Par latribune.fr  |   |  308  mots
Le contrôle des chômeurs existe déjà aujourd'hui, mais il est assuré par les 22.000 conseillers en charge de l'accompagnement.
Le dispositif a été validé par le conseil d'administration de Pôle emploi. Il prévoit de déployer 200 personnes "sensibilisées" à la "prévention des "situations d'agression".

Le dispositif a été expérimenté dans trois régions. Il sera désormais étendu à toute la France. Le conseil d'administration de Pôle emploi a approuvé, mercredi 20 mai, la généralisation des équipes de contrôle de la recherche d'emploi des chômeurs, a-t-on appris auprès de l'opérateur.

Le projet de la direction, qui prévoit de déployer 200 postes équivalent temps plein à partir d'août, a été voté sans amendement, a précisé la même source. Tous les membres du conseil d'administration ont approuvé la généralisation, sauf Force ouvrière et la CGT qui se sont abstenues, selon Franck Mikula, représentant de la CFE-CGC.

Mesures de sécurité particulières

Le projet prévoit des mesures de sécurité particulières pour ces 200 agents de contrôle, qui seront "sensibilisés" à la "prévention des situations d'agression".

Pôle emploi "préconise" qu'ils "ne gèrent pas les demandeurs d'emploi de la commune où ils vivent, ni de la zone de compétence de l'agence d'où ils viennent s'ils étaient conseillers". Pour rappel, le contrôle des chômeurs existe déjà aujourd'hui, mais il est assuré par les 22.000 conseillers en charge de l'accompagnement.

Selon le projet de Pôle emploi, la procédure de contrôle débutera par "l'examen du dossier du demandeur d'emploi". Si l'équipe de contrôle soupçonne une "insuffisance de recherche d'emploi", elle interrogera le demandeur par "questionnaire", puis par "téléphone" et, enfin, en face-à-face, "si le doute persiste". "Le cas échéant, la procédure de radiation (...) est engagée", après un "processus de redynamisation" du demandeur d'emploi.

Le chômeur radié peut introduire un "recours" auprès du directeur d'agence, puis devant le tribunal administratif et (ou) le médiateur de Pôle emploi.

(Avec AFP)