Pour financer l'associatif, l'Etat veut puiser dans les comptes bancaires oubliés

Par latribune.fr  |   |  388  mots
« Cela représente près de 20 millions d'euros supplémentaires chaque année, qui s'ajouteront aux plus de 50 millions versés chaque année aux associations par l'Etat dans le cadre du FDVA (Fonds pour le développement de la vie associative) », précise la secrétaire d'Etat. (Crédits : REUTERS/Stephane Mahe)
« De nombreux comptes bancaires inactifs, non réclamés depuis des décennies, se trouvent consignés auprès de la Caisse des Dépôts. Depuis 2020, 20% sont orientés vers le financement des associations, nous allons passer à 40% », a expliqué la secrétaire d'Etat à la Jeunesse Prisca Thévenot.

Financer davantage les petites associations « locales, du quotidien », « sans alourdir la dette de l'Etat », en utilisant plus largement les comptes bancaires inactifs, telle est la promesse faite mardi par la secrétaire d'Etat à la Jeunesse Prisca Thévenot. « De nombreux comptes bancaires inactifs, non réclamés depuis des décennies, se trouvent consignés auprès de la Caisse des Dépôts. Depuis 2020, 20% sont orientés vers le financement des associations, nous allons passer à 40% », a-t-elle expliqué, ajoutant que le gouvernement porterait des amendements en ce sens dans le projet de loi de finances.

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« Cela représente près de 20 millions d'euros supplémentaires chaque année, qui s'ajouteront aux plus de 50 millions versés chaque année aux associations par l'Etat dans le cadre du FDVA (Fonds pour le développement de la vie associative) », précise la secrétaire d'Etat. Ce fonds soutient le fonctionnement ou les projets innovants des associations, principalement petites et moyennes. Parmi elles, des associations sportives, locales, MJC, comités des seniors...

Des associations qui se disent « en danger de mort »

Des associations ont réclamé début septembre au gouvernement du soutien pour un secteur associatif « en danger de mort » face à « l'inflation et à la hausse de la demande », dans une tribune publiée dans Libération. « Les associations disent qu'elles sont à la peine. Nous voulons leur dire que l'Etat les soutient sur les plans financier et administratif, même dans un contexte de restrictions budgétaires », assure Priscilla Thévenot, qui reçoit mardi quelque 200 associations.

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Un groupe de travail doit être mis en place, incluant le Mouvement associatif et le Haut conseil à la vie associative, pour finaliser d'ici décembre des mesures de « simplification administrative ». « Par moment les toutes petites associations ont l'impression qu'elles passent beaucoup de temps à répondre à des appels à projet, à réaliser leur bilan financier. Elles me disent: On justifie de notre action par un bilan financier, pas suffisamment par l'impact concret qu'on a sur le terrain », a-t-elle commenté. Pour simplifier leur quotidien, le gouvernement veut accélérer le déploiement du réseau des permanences Guid'asso et la plateforme internet Le Compte Asso.

(avec AFP)