Le problème de la dette mondiale reste entier. Si elle a reculé en 2022, pour la deuxième année consécutive, elle reste bien plus élevée qu'avant la pandémie, d'après une note publiée ce mercredi 13 septembre par le Fonds monétaire international (FMI) appuyée sur ses dernières données à jour.
Le montant total de la dette au niveau mondial s'élevait en 2022 à 238% du Produit intérieur brut (PIB), ce qui représente... 235.000 milliards de dollars américains en 2022. Soit 9 points de pourcentage de plus qu'en 2019, détaille le FMI.
« Le fardeau de la dette mondiale a reculé pour la deuxième année consécutive » mais « reste supérieur à son niveau déjà élevé d'avant la pandémie », indique donc la note en question qui explique : « De nombreux gouvernements ont dépensé davantage pour stimuler la croissance et pour répondre à la flambée des prix des produits alimentaires et de l'énergie, même s'ils ont mis fin au soutien budgétaire lié à la pandémie ».
Pression sur les dirigeants politiques pour baisser la dette
Les économistes du FMI exhortent les dirigeants politiques à « prendre des mesures urgentes pour contribuer à réduire les vulnérabilités liées à l'endettement et inverser la courbe de l'endettement à long terme » réclamant une détermination « inébranlable ces prochaines années dans leur engagement à préserver la viabilité de la dette ».
Dans l'ordre, les Etats-Unis demeurent le pays le plus endetté (près de 70.000 milliards de dollars), devant la Chine (47.500 milliards de dollars). Ainsi, les dettes des deux pays atteignent un niveau similaire rapporté à leur PIB. Cependant, « la Chine a joué un rôle central dans l'augmentation de la dette mondiale au cours des dernières décennies, ses emprunts ayant dépassé la croissance économique » tout comme « la dette des pays en développement a également augmenté de manière significative au cours des deux dernières décennies, mais leurs niveaux d'endettement initiaux étaient plus bas ».
Ce qui n'est pas sans risques. Ainsi, « plus de la moitié des pays en développement à faibles revenus sont en situation de surendettement ou courent un risque élevé de surendettement ».
(avec AFP)