Pour lutter contre la fraude fiscale, le fisc va surveiller les réseaux sociaux

Par latribune.fr  |   |  280  mots
Gérald Darmanin révèle que l'administration fiscale va expérimenter à partir du début de l'année 2019 la surveillance des réseaux sociaux pour l'aider à lutter contre la fraude fiscale. (Crédits : Josefa nDiaz / Unsplash)
L'administration fiscale va bientôt expérimenter la surveillance des réseaux sociaux pour lutter contre la fraude, selon un extrait d'un entretien que le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, a donné à l'émission Capital de M6.

Il va falloir arrêter de se vanter sur les réseaux sociaux sous peine d'être redressé par le fisc. Dans l'émission Capital de M6, diffusée dimanche 10 novembre, le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, révèle que l'administration fiscale va expérimenter à partir du début de l'année 2019 la surveillance des réseaux sociaux pour l'aider à lutter contre la fraude fiscale.

"Il y aura la permissivité de constater que si vous vous faites prendre en photo (...) de nombreuses fois, avec une voiture de luxe alors que vous n'avez pas les moyens de le faire, peut-être que c'est votre cousin ou votre copine qui vous l'a prêtée, ou peut-être pas", affirme Gérald Darmanin dans cet entretien qui sera diffusé dimanche soir dans son intégralité.

"Ce sont vos comptes personnels qui seront regardés par expérimentation", a-t-il précisé, ajoutant que ces derniers sont "souvent publics".

Un levier supplémentaire parmi d'autres

En septembre, Gérald Darmanin avait aussi indiqué que la surveillance des réseaux sociaux pourrait également servir à repérer la fraude à la résidence fiscale.

Cette expérimentation, qui sera mise en place "sans doute au début de l'année prochaine", fait partie des mesures de la loi contre la fraude fiscale, adoptée le mois dernier au Parlement, et qui vise à donner plus de moyens à l'État pour combattre toutes les formes de fraudes.

Elle met notamment en place une police fiscale, étoffe les sanctions, renforce la possibilité de rendre publics les noms des fraudeurs et desserre le "verrou de Bercy" qui confère au fisc le monopole des poursuites.