Quand la Banque de France contredit Manuel Valls

Par Fabien Piliu  |   |  267  mots
Selon la Banque de France, le niveau de défaillances d'entreprises reste toujours très élevé
Fin juin et sur les douze derniers mois cumulés, 63.200 entreprises étaient en difficulté selon la Banque de France. C'est-à-dire qu'elles étaient soit en redressement judiciaire, soit en liquidation judiciaire, soit en procédure de sauvegarde.

Manuel Valls en est certain, l'économie française est en train de sortir de l'ornière.

"Aujourd'hui, la croissance est là ; c'est ainsi que nous ferons baisser le chômage. Oh! pas de triomphalisme ! Il y a les incertitudes de la crise financière asiatique. Mais il y a aussi des facteurs positifs : la croissance américaine, la baisse du prix du pétrole, ce qui est bon pour le pouvoir d'achat, la baisse des taux d'intérêt, la baisse de l'euro - bonne pour nos exportations - grâce à la politique favorable de la BCE pour laquelle nous nous sommes battus. Les premiers résultats sont là. Ils sont encore insuffisants pour combattre le désespoir de nombre de nos concitoyens, mais suffisants pour affirmer que nous sommes sur la bonne voie, pour raviver l'espoir, pour réussir ", a-t-il déclaré aux militants socialistes à La Rochelle lors de son discours de clôture de l'université d'été du Parti socialiste.

Sur la base du - triste - record de 2014

Pourtant, ne lui en déplaise, les statistiques continuent de tempérer son optimisme.
À fin juin, le cumul sur douze mois du nombre de défaillances s'est élevé à 63.202, soit au même niveau qu'en juin 2014 observe la Banque de France.

C'est-à-dire qu'elles étaient soit en redressement judiciaire, soit en liquidation judiciaire, soit en procédure de sauvegarde.

A titre de comparaison, la Banque de France avait recensé 63.400 défaillances d'entreprises en 2014, ce qui constitue un - triste - record. En 2009, au plus fort de la crise, 63.204 entreprises avaient mis la clé sous la porte.