Réforme du code du travail : « Il y aura des manifestations » à la rentrée, prévoit de Rugy

Par latribune.fr  |   |  404  mots
« La détermination à agir, à conduire des réformes doit rester forte, malgré les oppositions qui sont par ailleurs légitimes », déclare François de Rugy.
Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy, appelle le gouvernement à maintenir une « détermination forte » pour mener à bien les réformes, prévoyant la tenue de manifestations à la rentrée.

Lucide ? Le président de l'Assemblée nationale, François de Rugy (LREM), prévoit des manifestations à la rentrée après l'adoption, début août, de la loi d'habilitation permettant la réforme du code du travail par voie d'ordonnances.

« Il y aura, c'est sûr, des manifestations » à la rentrée, « il vaut mieux en être conscient. D'abord parce que c'est une tradition dans notre pays et puis c'est aussi un droit, une liberté », a-t-il assuré. Le président de l'Assemblée nationale a ajouté, concernant le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, qui soutient la mobilisation :

Du chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui soutient la mobilisation, le président de l'Assemblée a ajouté : « [Il participe] un peu (à) une course avec les syndicats pour organiser la contestation ».

Détermination à agir

De fait, François de Rugy appelle le gouvernement et la majorité à rester mobilisés :

« La détermination du président de la République, du gouvernement et de la majorité parlementaire est totale. La détermination à agir, à conduire des réformes doit rester forte, malgré les oppositions qui sont par ailleurs légitimes », a-t-il déclaré

Il est revenu sur la session parlementaire achevée mercredi soir avec la large adoption du volet organique de la loi de moralisation de la vie publique. Pour lui, l'impression qui va « rester » après cette session « est que l'Assemblée nationale a décidé ».

« Je suis attaché à cela. Si on débattait sans décider, ça veut dire qu'on se condamnerait à un Parlement impuissant, un Parlement qui se contenterait de parler », a-t-il dit.

« L'opposition vous dira toujours qu'elle n'est pas assez entendue »

Il a écarté toute accusation de condescendance ou de manque de respect de la majorité envers l'opposition à l'Assemblée nationale. « L'opposition vous dira toujours qu'elle n'est pas assez entendue, pas assez écoutée, pas assez respectée », a-t-il déclaré. « 2/3 du temps de parole a été utilisé par les oppositions » dans l'hémicycle, s'est-il défendu.

François de Rugy estime qu'il y a « aussi une forme de surenchère » entre « les cinq groupes d'opposition ». Et d'ajouter :

« Même au sein des oppositions de gauche on voit bien qu'il y a un peu une course à l'échalote entre M. Mélenchon et d'autres groupes. Voilà pourquoi on a peut-être ce schéma un peu particulier cette année. »

(Avec AFP)