Retraites chapeaux : les députés resserrent à nouveau la vis

Par latribune.fr  |   |  389  mots
Les députés avaient en première lecture du texte, encadré les retraites chapeaux en conditionnant l'acquisition des droits à la performance des entreprises.
Les députés ont décidé d'interdire le rachat d'années d'ancienneté au moment de la prise de poste des grands patrons, pratique faisant partie du "Golden Hello". Ce nouvel ajustement vise à limiter les retraites chapeaux qui font régulièrement polémique.

"Le Golden Hello aura bientôt du plomb dans l'aile", promet Laurent Grandguillaume, député PS, sur son blog, mercredi 10 juin. Ce dernier est l'auteur d'un amendement interdisant d'attribuer d'office des années d'ancienneté fictives (jusqu'à 15 ans, selon le député) à un patron qui vient d'arriver.

Certaines sociétés y recouraient dans "le cadre des régimes de retraite à prestations définies", a expliqué Laurent Grandguillaume, lors de la nouvelle lecture en commission du projet de loi Macron. Jeudi 11 juin, les députés ont adopté cet amendement, limitant ainsi un peu plus le dispositif des "retraites chapeaux" pour les grands patrons.

La vis avait déjà été serrée plusieurs fois

Ce n'est pas la première mesure adoptée par les élus pour encadrer les "retraites chapeaux":

  • Les députés avaient en première lecture du texte, encadré les retraites chapeaux en conditionnant l'acquisition des droits à la performance des entreprises.
  • Ils avaient aussi limité le rythme d'acquisition de ces droits à 3% du salaire de référence par année d'ancienneté afin d'éviter que des patrons n'aient une retraite chapeau élevée en dépit d'une brève présence dans l'entreprise.

Polémiques multiples

Ces limitations votées par les députés font suite à plusieurs polémiques sur des retraites chapeau mirifiques et autres "golden hello". Petite revue à vocation illustrative: