
"C'est incompréhensible. Comment tous ces gens, qui expliquent que c'est le mérite, que c'est l'économie libérale, le risque, la prise de risque qui doivent faire les résultats, ces gens-là, à peine prennent-ils la tête d'une entreprise - c'est-à-dire qu'ils n'ont pris encore aucun risque - sont déjà assurés d'avoir rémunération sans commune mesure?"
Ainsi, Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a réagi avec vigueur lundi 23 février sur RTL à l'annonce de l'octroi d'un bonus de 4 millions d'euros au nouveau patron du groupe pharmaceutique français Sanofi, Olivier Brandicourt. D'après un document consultable sur le site internet de Sanofi, Olivier Brandicourt, bénéficiera d'une indemnité forfaitaire brute de 2 millions d'euros lors de sa prise de fonction. Celui qui dirige actuellement les activités pharmaceutiques du groupe allemand Bayer recevra à nouveau d'une telle indemnité en janvier 2016, s'il est toujours en poste.
Limiter le salaire des grands dirigeants
Selon le porte-parole du gouvernement, il faut ainsi limiter la rémunération des grands dirigeant:
"On l'a fait au niveau des entreprises publiques en plafonnant les salaires. Il faut qu'il y ait des règles qui soient réaffirmées, un peu de morale" [...] Cela pourrait être dans la loi mais le problème est que ces grandes entreprises sont internationales", a-t-il déclaré.
Interrogée sur RMC et BFMTV, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal a également jugé "pas normal du tout" cette prime de bienvenue. "Ce qu'il faudrait c'est un peu d'autodiscipline dans la décence des comportements", a dit Ségolène Royal qui "espère" qu'Olivier Brandicourt va renoncer à ces 4 millions d'euros. "Ce serait un minimum", a-t-elle dit.
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