Retraites : après une journée de mobilisation en baisse, les syndicats appellent Emmanuel Macron à « consulter le peuple »

Par latribune.fr  |   |  468  mots
Le cortège parisien ce samedi 11 mars à Paris. (Crédits : Reuters)
Alors que la mobilisation ce samedi a été la plus faible de toutes les journées de protestation, les leaders syndicaux appellent Emmanuel Macron à consulter le peuple sur la réforme des retraites. Les syndicats dénoncent le refus du Président de les recevoir, FO et CGT parlant d'un « bras d'honneur ».

Mis à jour à 19H00 avec les chiffres de la mobilisation

Les syndicats ne désespèrent pas de trouver des parades au projet de réforme des retraites. En marge des 230 manifestations qui ont rassemblé un million de personnes selon la CGT et 370.000 selon les autorités, soit la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement, les responsables syndicaux ont exhorté ce samedi le président Emmanuel Macron à « consulter le peuple » sur la réforme des retraites, lors d'un point presse en amont du défilé parisien.

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« Puisqu'il est si sûr de lui, le président de la République, il n'a qu'à consulter le peuple. On verra la réponse du peuple », a appelé le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez. « La détermination est là, on est passé même à un stade de grosse colère, avec ce qu'a fait le président de la République », vendredi, en rejetant la demande des syndicats de le rencontrer, a ajouté Philippe Martinez, qui va jusqu'à parler d'un « bras d'honneur » d'Emmanuel Macron. « Sans doute il faut aller vers une consultation citoyenne », a appuyé son homologue de la CFDT Laurent Berger.

Laurent Berger implore l'exécutif d'écouter la mobilisation

Reconnaissant une moindre mobilisation ce samedi par rapport aux sept journées précédentes, Laurent Berger a assuré ne pas en être surpris, tout en précisant que la détermination restait « forte ». « J'implore ceux qui dirigent ce pays de sortir de cette forme de déni du mouvement social », a-t-il rajouté, faisant part de la « sidération » de ses militants face à la fermeté du président de la République.

« Le bras d'honneur que nous fait le président de la République avec sa réponse, c'est prendre le risque que le mouvement social dégénère », a renchéri le secrétaire général de FO Frédéric Souillot. « FO va proposer qu'on ait trois journées, les 15-16-17, de grèves et de manifs », a-t-il affirmé.

Appels à la « raison »

De son côté, le président de la CFE-CGC, François Hommeril, veut croire à la « raison » revienne à l'exécutif. « On ne peut diriger, on ne peut pas emmener vers l'avant un pays comme la France en misant sur la résignation de sa population. C'est la chose la plus grave de ce moment », a-t-il regretté.

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Alors que le recours à l'article 49.3 qui permettrait d'approuver le texte sans vote n'est pas exclu, le secrétaire général de la FSU Benoît Teste dénonce un potentiel « coup de force démocratique » qui redonnerait « du souffle à la mobilisation ».