Retraites : une réforme pour préserver les pensions à l'avenir selon Emmanuel Macron

Par latribune.fr  |   |  458  mots
Emmanuel Macron a promis s'il est réélu "de lancer une concertation de manière apaisée" sur cette réforme au début de son second quinquennat (Crédits : Reuters)
Retraite à 65 ans : Emmanuel Macron veut des critères individuels et promet une concertation "dans la bienveillance".

Pour reporter l'âge de la retraite à 65 ans, un point-clé de son programme, Emmanuel Macron veut "prendre en compte la pénibilité des carrières" mais par des critères "qu'on individualise", car "sinon on va recréer des régimes spéciaux". Il souhaite également tenir compte "des carrières longues" ainsi que "des métiers fatigants, physiquement ou nerveusement", citant les travailleurs des abattoirs et les enseignants, pour qui "il est parfois dur dans certaines classes d'aller jusqu'à 65 ans". Pour tous ces cas, "on va adapter les fins de carrière par la négociation", a-t-il assuré sur France 3.

Il a promis s'il est réélu "de lancer une concertation de manière apaisée" sur cette réforme au début de son second quinquennat, plutôt que de la mettre en œuvre dès son arrivée. "Ça n'a rien à voir avec le quoi qu'il en coûte", a-t-il affirmé, la réforme ne vise pas à "compenser les dépenses du Covid" mais à "préserver nos pensions à l'avenir". Interrogé sur "le risque de remettre les Français dans la rue", au vue de l'hostilité des syndicats, il a jugé que celui-ci existe mais que pour convaincre "il faut expliquer pourquoi".

Une réforme compliquée

"Je conviens" que cette réforme n'est pas facile, mais "ce n'est facile sur rien", a-t-il dit. Et, impossible selon lui d'en faire l'économie si on veut financer l'autonomie des seniors et relever la pension minimale à taux plein à 1.100 euros, autres promesses de son programme. "Je veux faire les choses avec calme, avec bienveillance, c'est pour ça que je n'ai pas lancé de telles réformes il y a quelques mois", a-t-il assuré. "Notre pays est fatigué de la crise Covid et inquiet de la guerre, mais il faut continuer à avancer", a-t-il défendu.

"Je vous le dis en toute responsabilité maintenant je pense que la réforme que je propose est plus simple, plus lisible, avait-il expliqué le 17 mars. Elle s'inspire aussi de ce dont on a besoin et de ce que j'ai entendu (...) Je compte la mettre en œuvre après la concertation qui se doit dans ce cas de figure dès le début du quinquennat.

Des retraités ont manifesté le 24 mars dans une vingtaine de grandes villes, à l'appel de neuf organisations, pour réclamer une hausse des pensions en pleine flambée de l'inflation et à deux semaines de l'élection présidentielle. Selon les organisateurs, 3.000 personnes ont défilé dans la capitale, pour exiger comme certains un "13e mois pour les retraités". Face à la hausse du coût de la vie, l'intersyndicale a réclamé la "réindexation des pensions sur l'évolution des salaires" et un "rattrapage" du gel des pensions.