Santé : Attal promet « 32 milliards d'euros supplémentaires » pour résoudre la crise de l'hôpital

Par latribune.fr  |   |  541  mots
« Parmi tous les problèmes que nous avons à résoudre, (...) l'hôpital est en haut de la pile », a affirmé le Premier ministre. (Crédits : STEPHANIE LECOCQ)
Le nouveau Premier ministre a annoncé qu'un nouveau budget de taille sera proposé pour régler les problèmes auxquels font face les hôpitaux français. A la clé, une promesse de 32 milliards d'euros d'ici 5 ans.

Voilà un nouvel indice des priorités qui seront celles du nouveau Premier ministre Gabriel Attal. Ce dernier a promis ce samedi « 32 milliards d'euros supplémentaires » s'engageant sur la poursuite d'un « investissement massif » pour l'hôpital public.

« Parmi tous les problèmes que nous avons à résoudre, (...) l'hôpital est en haut de la pile », a affirmé le Premier ministre, qui a succédé mardi à Elisabeth Borne, après avoir visité avec la nouvelle ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, Catherine Vautrin, le centre hospitalier universitaire de Dijon.

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« Nous allons continuer à investir massivement pour l'hôpital et plus largement pour notre système de santé. Dans les cinq ans qui viennent, c'est 32 milliards supplémentaires qui seront investis dans notre système de santé », a-t-il déclaré à la presse. « Le prochain budget que mon gouvernement aura à présenter sera un budget historique pour l'hôpital public », a-t-il ajouté, promettant la « poursuite d'un investissement massif pour l'hôpital ».

Tentative de séduction du personnel soignant

« Je le dis, notre hôpital et nos soignants, c'est un trésor national. On a une chance inouïe en France d'avoir un système de santé solidaire, un hôpital public, des soignants qui se lèvent tous les matins avec cette vocation d'accueillir les Français, de les soigner et de servir leur pays », a-t-il dit.

« On rattrape des décennies de sous-investissement et évidemment qu'il faut plusieurs années pour que ça se ressente jusqu'à l'aide-soignant, au médecin qui est ici, à l'hôpital », a souligné le Premier ministre. « On va continuer aussi à transformer le financement de notre hôpital » pour qu'il soit « financé de manière plus intelligente », a-t-il ajouté. Il a par ailleurs évoqué « l'enjeu de la coordination avec la (médecine de) ville, évidemment, pour réduire aussi la pression qui pèse sur l'hôpital ».

En choisissant les urgences du CHU de Dijon pour sa première sortie sur le terrain, Catherine Vautrin a souligné pour sa part avoir « voulu rendre hommage à celles et ceux qui sont mobilisés pour assurer cet accueil des urgences à tous les âges de la vie (...) Ce qui est intéressant, c'est un accueil pluri-départemental et pluri-régional. C'est important de mettre en avant ces éléments de complémentarité entre urbanité et ruralité », a-t-elle ajouté.

Une crise de l'hôpital ancienne

Le gouvernement rejette donc la crise de l'hôpital sur ses prédécesseurs et affirme vouloir changer la situation de crise, que ce soit pour la médecine de ville ou l'hôpital, qui dure depuis des décennies.

« On a de plus en plus de mal à recruter des personnes qui acceptent cette contrainte extrêmement forte (des gardes) », avait notamment affirmé l'ex ministre de la Santé François Braun, au début de l'été 2022 pour expliquer le manque de personnel dans les hôpitaux. Le ministre avait alors revalorisé de 50 % les gardes. Une initiative qui avait ensuite été pérennisée par son remplaçant Aurélien Rousseau, en août 2023.

Le nouveau Premier ministre souhaite dorénavant aller plus loin pour résoudre la crise de l'hôpital selon ses dires.

(Avec AFP)