Hôpital  : le gouvernement annonce pérenniser la revalorisation des gardes de nuit

Face à un hôpital en crise et à des difficultés de recrutement, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a annoncé que le dispositif de revalorisation des gardes de nuit à l'hôpital allait être gravé dans le marbre sans donner plus de détails pour le moment. Une pérennisation qui intervient après un an de renouvellements temporaires.
Après un an de renouvellement temporaire, la revalorisation des gardes de nuit va être pérenniser.
Après un an de renouvellement temporaire, la revalorisation des gardes de nuit va être pérenniser. (Crédits : Reuters)

Face à un contexte hospitalier toujours tendu, le nouveau ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, poursuit sa tournée médiatique. Après ces déclarations hier à France Info pour assurer que « l'hôpital fera face » à la canicule qui arrive, il était ce samedi à l'antenne sur France Inter. Il a annoncé que la revalorisation des gardes de nuit à l'hôpital allait être pérennisée. Une nouvelle a priori positive pour les soignants, qui voyaient jusqu'ici ce dispositif être reconduit régulièrement mais de façon temporaire uniquement. Il leur faudra tout de même patienter encore un peu avant d'en savoir plus sur ce dispositif avec l'annonce détaillée par le ministre à venir comme le précise l'AFP.

« Je serai amené dans quelques jours, quelques semaines au maximum, à annoncer notamment la pérennisation de mesures pour la nuit (...), pour la rémunération supplémentaire des sujétions imposées aux personnels qui doivent travailler la nuit », a déclaré Aurélien Rousseau. « François Braun (son prédécesseur, NDLR) avait lancé un gros chantier, j'annoncerai la pérennisation de ces mesures que le président de la République et la Première ministre ont décidées », a-t-il ajouté.

Au début de l'été 2022, François Braun tout juste nommé ministre de la Santé avait revalorisé de 50 % les gardes, dans le cadre de mesures temporaires qui ont été régulièrement reconduites depuis.

Parmi les explications avancées pour justifier ce dispositif, Aurélien Rousseau a pointé le manque d'attractivité actuel de l'hôpital. « On a de plus en plus de mal à recruter des personnes qui acceptent cette contrainte extrêmement forte », a-t-il déclaré.

Interrogé la veille sur la capacité des urgences à gérer la canicule, le ministre de la Santé a reconnu qu'il y a des « zones de tension », avant de tempérer : « Je ne dirais pas que la situation est plus grave que l'an dernier. Elle est toujours tendue et elle le sera après l'été aussi, on a un sujet de disponibilité de professionnels de santé. On a partout sur le territoire des zones de tension, mais aujourd'hui, on les anticipe mieux. »

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Discussions en cours sur les médicaments

Au cours de son passage sur France Inter, Aurélien Rousseau est également revenu sur la possible augmentation de la participation des patients au paiement des médicaments. Il a rappelé que les discussions concernant le budget de la santé étaient « en cours » et que le gouvernement regardait « tous les scénarios » avant la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale en septembre. « Ce qui est ma préoccupation majeure, c'est que si nous devions avancer sur ces sujets, on ne pénalise pas les personnes qui sont les plus malades, notamment celles qui ont des affections de longue durée », a-t-il dit.

Cette question est un sujet assez sensible pour le ministre, dont la prise de fonctions en juillet a été perturbée en raison du couple qu'il forme avec Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam). La Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait alors écarté tout risque de conflit d'intérêt, en raison de l'adoption par le gouvernement d'un « décret de déport » qui prévoit qu'Aurélien Rousseau « se déportera sur toute décision concernant directement ou indirectement la situation professionnelle de sa conjointe », comme l'a rapporté France Info.

Commentaires 13
à écrit le 22/08/2023 à 8:54
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La France, pays des droits de l'Homme qui saigne à blanc l'hôpital depuis 1983. Rappelez-vous, l’emprise des monétarismes et leur si “bienveillante efficience” sur nos institutions. Avec le tournant de la “rigueur” en 83 (pas encore la cure d'austéri...

à écrit le 21/08/2023 à 10:47
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Le coupable est connu : « Un inconnu à Matignon », c’est souvent en ces termes qu’a été accueillie la nomination de Jean Castex au poste de Premier ministre. Le monde de l’hôpital ne le connaît certes pas, mais il connaît par contre très bien les ...

à écrit le 20/08/2023 à 21:26
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Infirmière de nuit, mon indemnité horaire de nuit était de 1,07 euros brut de l heure. Elle a effectivement été doublée à 2,14 euros brut, ce qui reste ridicule, quand on sait à quel point le travail de nuit est contre nature et pourvoyeur de patho...

le 21/08/2023 à 8:45
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la macronie bricole les hopitaux au lieu de creer une veritable reforme lui m macron qui souhaite reformer la france il attend quoi pour reformer la sante peut etre faut il inculpe le conseil de l'ordre pour non assistance a personnes en danger l...

le 21/08/2023 à 10:40
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9 mai 2000 : Après un quart de siècle d'hésitations, la France va se mettre en conformité avec une directive européenne qui date de 1976 et qui, au nom de l'égalité entre les deux sexes, autorise le travail de nuit des femmes.

à écrit le 20/08/2023 à 20:23
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On est dans une situation catastrophique sur la politique santé qui exigerait une mobilisation particuliere au plus haut niveau mais le gouvernement se limite à des annonces periodique sans espoir d'amelioration sensible. Le but est de limiter la gr...

à écrit le 20/08/2023 à 9:26
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Est-ce que notre ministre sait que la plupart des médecins spécialistes passent leur garde de nuit dans leur lit à la maison?

le 20/08/2023 à 21:22
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Pire e core, ils dorment chez eux et refusent de se déplacer quand il y a une urgence sur un patient...

à écrit le 20/08/2023 à 4:56
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Les ministres passent sans que les situations s'améliorent . On voit bien que la santé,l'éducation,la justice, la police hors effets d'annonces politiciennes les changements sont soit nul soit à la marge. Un ministre est un politique sa fonction une ...

le 20/08/2023 à 9:01
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👏👍CQFD

le 20/08/2023 à 21:25
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Ca c'est pas nouveau. Un ministre qui change de portefeuille reproche à son successeur ce que lui n'a pas fait et pire encore il dit le contraire de quand il était à son ancien poste Que voulez vous ministre président sénat et assemblée sont peuple ...

à écrit le 19/08/2023 à 17:09
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Loin de moi la pensée que cet emplâtre pour l'Hôpital soit de l'argent mal dépensé, mais où compte-t-on trouver cet argent? Dans la poche de nos députés et sénateurs? Dans les fonds spéciaux?

à écrit le 19/08/2023 à 15:42
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Ahhh le niveau d'exigence est déjà à la hauteur du bonhomme. Le type colle une rustine sur le "radeau de la Méduse" et il est satisfait. Eh ben moi je n'aurais jamais félicité mes gosses s'ils m'avaient apporté un travail noté d'un 4.5/10.

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