Sarkozy à la peine pour pacifier la primaire des Républicains

Par latribune.fr  |   |  361  mots
Nicolas Sarkozy a lancé dimanche un appel à l'unité de la droite en vue de la primaire de novembre pour l'élection présidentielle de 2017. Mais il récuse le terme de « code de bonne conduite » employé par Alain Juppé.

Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de réagir aux échanges de phrases assassines qui ont fusé à droite ces derniers jours en lançant un appel à l'unité lors de son discours à la Baule (Loire Atlantique), où se réunissaient les Républicains (ex-UMP) pour leur Université d'été. "Il n'y aura pas d'alternance si la campagne des primaires devait continuer sur la base d'un pugilat", a-t-il déclaré en clôture de la réunion de rentrée de la formation, dont il a confié les rênes à Laurent Wauquiez.

"Il n'y aura (...) pas de victoire si le futur vainqueur des primaires ne devait être soutenu que du bout des lèvres", a souligné l'ancien chef de l'Etat. "Quel sera notre état dans deux mois et demi (...) s'il ne reste qu'un champ de bataille, avec des ruines ?", a-t-il poursuivi, en songeant au scrutin des 20 et 27 novembre . "Je veux les primaires comme un tremplin, pas comme un boulet. (...) Je veux des primaires pour les idées, et non pas pour les rancoeurs".

"Nos électeurs savent combien la droite a eu tendance à se déchirer dans le passé et combien elle se laisse aller si facilement à la division", a également dit l'ancien président, une allusion aux "affrontements suicidaires" qui ont marqué l'histoire de la droite française.

Ces deux dernières semaines, François Fillon a insisté sur les affaires judiciaires dans lesquelles le nom de Nicolas Sarkozy est cité. « Imagine-t-on le Général de Gaulle mis en examen », avait notamment lancé l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, dimanche dernier.

Ce dernier a aussi moqué les "oreilles sensibles" d'Alain Juppé sur l'immigration, thème central de la campagne très identitaire de Nicolas Sarkozy, tandis que le maire de Bordeaux a mis en garde contre la flatterie des "bas instincts". Samedi, Alain Juppé a même proposé d'élaborer un code de bonne conduite pour calmer le jeu de la primaire. Il s'est fait tacler par Nicolas Sarkozy sur cette proposition : « Je n'aime pas les codes de bonne conduite. J'aime la bonne conduite. Quand on parle de code, c'est qu'on a déjà des problèmes. », a souligné l'ancien chef de l'Etat.