Nicolas Sarkozy fait-il trop de promesses ?

Au Medef et dans la presse, Nicolas Sarkozy dévoile les contours de son programme économique. Les promesses sont nombreuses. Mais sont-elles tenables ?
Fabien Piliu
Au Medef, mercredi, Nicolas Sarkozy a multiplié les promesses fiscales

Nicolas Sarkozy est entré en campagne. Il faudrait être coupé du monde pour ne pas s'en apercevoir. Pour s'assurer d'une victoire aux primaires ? Son discours au Medef, son entretien accordé aux Echos donnent plutôt l'impression que l'ancien chef de l'Etat vise déjà le coup suivant, le premier tour de la prochaine élection présidentielle.

Au cours de ces interventions, Nicolas Sarkozy fait des promesses. Beaucoup de promesses. Ont elles séduit les participants au Medef ? Parmi les applaudissements, certaines moues dubitatives ont pu être observées dans les travées du campus HEC à la fin de son discours tenu mercredi.

Une baisse des charges massive

En cause ? Certaines promesses semblent difficilement tenables, d'autant plus que le calendrier proposé par l'ancien président de la République est très serré. En effet, la plupart de ses propositions majeures seraient actées et entreraient en vigueur dès juillet 2017. Citons notamment une baisse des charges sociales à hauteur de 34 milliards d'euros permise par la transformation du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE).

Au cours de l'été prochain, Nicolas Sarkozy souhaite également lancer une " véritable réforme du marché du travail, liberté de sortie des 35 heures si elles le souhaitent - et si l'entreprise décide que la durée est de 37 heures, ce sera 37 heures payées 37 et, au-delà, on passera au régime des heures supplémentaires, qui seront à nouveau défiscalisées ", explique-t-il aux Echos. Là encore, les délais paraissent difficiles à tenir, à moins de passer outre l'avis des partenaires sociaux qui doivent être obligatoirement consultés sur ces questions, depuis le vote de la loi Larcher en 2007.

Les partenaires sociaux seront-ils consultés ?

Même chose pour les sujets sociaux évoqués par le candidat Sarkozy. Si la loi El-Khomri permet d'abaisser d'un cran le niveau des négociations et du dialogue social, au sein des entreprises, la fin du compte pénibilité, la fusion des instances de représentation du personnel que Nicolas Sarkozy entend mettre en œuvre dès son arrivée - éventuelle - au pouvoir semblent globalement difficile à faire admettre par les syndicats de salariés. Le faire en un temps record ressemble à la prestidigitation.

A condition que la reprise ne s'effondre pas, la seule promesse réalisable dans les délais est vraisemblablement celle de réduire les dépenses publiques à hauteur de 3% du PIB. Le programme de stabilité concocté par le ministère des Finances indique que le déficit public devrait s'élever à 2,7% du PIB l'année prochaine. Pour maintenir ce niveau de déficit, Nicolas Sarkozy entend abaisser de 100 milliards les dépenses publiques. C'est ambitieux. S'il devait y parvenir, il réussirait là où il a échoué entre 2007 et 2012. Lors de son quinquennat, les seules dépenses de fonctionnement, qui ont augmenté chaque année, ont fait un bond de 13%.

Fabien Piliu
Commentaires 29
à écrit le 04/09/2016 à 15:16
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LA question de ce journaliste est d'une naïveté désarmante : il peut faire toutes les promesses qu'il veut, de toute façon, ils ne les tiendra pas; il faut avoir le cerveau complètement ramolli pour élire un politicien sur ses promesses

à écrit le 02/09/2016 à 19:01
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Pourquoi après son fiasco de 2007 à 2012 quelqu'un écoute encore se menteur? Sans parler des détournements de fonds serte toujours pas prouvé mais bon...

à écrit le 02/09/2016 à 13:01
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Franchement, qu'est-ce que ça coûte aux politiques de faire des promesses qu'ils savent qu'ils ne tiendront pas ? C'est plutôt aux gens d'en rire et de passer à autre chose :-)

à écrit le 02/09/2016 à 10:14
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Pourquoi vous posez une question dont tout le monde connais la réponse ?

à écrit le 02/09/2016 à 10:10
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Ce qui fait que les patrons ne sont pas ravis n'est pas qu'on mette fin aux 35h mais que NS impose un maintien du salaire horaire (37h payées 37, 39h payées 39...). Pour le MEDEF la fin des 35h n'a d'intérêt que si on peut faire travailler les gens a...

à écrit le 02/09/2016 à 8:22
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Plus personne ne l'écoute , sauf ses groupies ...

à écrit le 02/09/2016 à 7:48
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SARKOZY n'a pas changé et n'a pas retenu les leçons de son mandat. Sa candidature comme celle de HOLLANDE ouvre un boulevard pour marine LE PEN.....Affligeant, désespérant.

à écrit le 02/09/2016 à 6:17
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Ce type n'a pas change d'un iota. Il serait bon d'affirmer qu'a cet age on ne peut plus evoluer ni changer surtout dans le milieu politique ou ces individus petris d'orgueuil continuent jusqu'a la fin de se croire indispensable. Bismuth, c'est fini p...

à écrit le 01/09/2016 à 23:19
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Les promesses doivent être chiffrées et données sur un calendrier précis; si elles ne sont pas tenus avec un battement d'un mois, le Président élu doit être destitué et une autre élection convoquée, ce dernier bien sûr passerait en jugement devant "u...

à écrit le 01/09/2016 à 22:30
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$arkozy de Nagy Bocsa, fidèle à lui-même, camelot, bateleur, menteur... Il nest pas le seul, mais il détient la palme!

à écrit le 01/09/2016 à 19:54
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Chez notre "filochard" il suffit de demande le catalogue mais attention un par jour car chaque jour un nouveau produit est il fiable bien sûr que non car comme l'on sait la quantité n'a jamais fait la qualité. Nous sommes en politique la kermesse des...

à écrit le 01/09/2016 à 19:36
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Ben non !!! Il en fait meme pas beaucoup car seul les neuneus de la derniere averse croient qu'ils fera ce qu'il dit

à écrit le 01/09/2016 à 18:33
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Un R.I.G.O.L.O. sorti par la porte, il revient par la fenêtre.

à écrit le 01/09/2016 à 18:00
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Comme toujours avec cet homme là puisque Sarkozy est l' exemple même de la plus totale soumission à l' euro atlantisme responsable de l' état de désagrègement du pays ... On n' en est donc plus à un mensonge près ...

à écrit le 01/09/2016 à 17:20
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C'est le principe de l'élection du président au suffrage universel direct qui est lui même pervers. Il consiste comme nous le constatons depuis des décennies à ces surenchères de promesses qui ne peuvent qu'engendrer à terme désillusion et rancoeur.

à écrit le 01/09/2016 à 17:05
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L'essentiel concerne une réforme fiscale permettant de basculer la fiscalité du travail sur la fiscalité énergétique. Cette mesure permettrait de favoriser la transition énergétique. Il faudrait aussi considérer une partie du chomage comme du temps l...

à écrit le 01/09/2016 à 17:05
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C'est le Père-Noël. Surtout qu'on a déjà vu ce qu'il a fait alors qu'il était au gouvernement, et président : - 1993-1995 : les plus fortes hausses d'impôts qu'on n'ai jamais vu . - 2002-2007. On ne sait pas du tout ce qu'il a fait aux différent...

à écrit le 01/09/2016 à 16:56
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Selon l'adage consacré, les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent; et il s'y connait le bougre.

à écrit le 01/09/2016 à 16:40
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@BONJOUR A TOUS : Une question m'obsède qui pourra me répondre ?: Comment un parti politique peut il présenter un repris de justice comme SARKOZY alias BISMUTH à al représentation suprême c'est une véritable insulte pour les FRANCAIS ! SARKOZY r...

à écrit le 01/09/2016 à 16:21
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Y-a-t-il encore des naifs pour le croire ???

à écrit le 01/09/2016 à 16:21
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Y-a-t-il encore des naifs pour le croire ???

à écrit le 01/09/2016 à 16:17
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"où il a échoué entre 2007 et 2012" Et tout ceci en endettant le pays de plus de 500 milliards d'euros supplémentaires ! Non c'est lui le seul véritable champion ya pas à dire, à sa façon bien entendu...

à écrit le 01/09/2016 à 16:07
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Evidemment que s'il était élu, il ne tiendrait aucune promesse, c'est juste une grosse ficelle pour avoir la place. S'il était des promesses qu'il tienne, cela se saurait, vu qu'on a déjà donné !

à écrit le 01/09/2016 à 15:58
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le titre induit implicitement la réponse à la question. On a l'impression de revivre 2007, il y a 9 ans déjà, et cerise sur le gâteau, on a encore l'impression de les avoir déjà entendu pour la plupart. Comment dit on overdose en Français.

à écrit le 01/09/2016 à 15:55
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le programme de Nicolas Sarkosy est très bien défini par l'injonction d'Alphonse Allais : IL FAUT PRENDRE L'ARGENT CHEZ LES PAUVRES CAR ILS SONT PLUS NOMBREUX QUE LES RICHES .

à écrit le 01/09/2016 à 15:52
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Personnellement je ne vois aucune promesse mais plutôt que des mensonges et du bruit. En cela on peut croire Sarko, c'est sans doute le meilleur, quoiqu il reste Le Pen, donc second.

à écrit le 01/09/2016 à 15:50
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Chez notre "filochard" il suffit de demande le catalogue mais attention un par jour car chaque jour un nouveau produit est il fiable bien sûr que non car comme l'on sait la quantité n'a jamais fait la qualité. Nous sommes en politique la kermesse de...

à écrit le 01/09/2016 à 15:36
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Quand une entreprise gérée dans les règles de l'art licencie pour insuffisance de résultats un dirigeant ou un cadre supérieur, est-ce pour le nommer ou l'embaucher ensuite à nouveau?!.....

à écrit le 01/09/2016 à 15:23
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Il a fait exploser les déficits et la dette et a ruiné la France, et il veut essayer de faire des économies en supprimant encore des postes de policiers et gendarmes, profs et instits ? Il est évident qu'il n'a toujours rien compris et les vrais réfo...

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