
Au fond, Alain Juppé est un homme qui rassure. Sans surprises ni éclats l'ex-premier ministre de Jacques Chirac est monté sur scène devant une salle comble d'entrepreneurs et de patrons au campus du Medef. En homme rigoureux et déjà bien connu du public il a développé rapidement ses propositions économiques avant d'appeler l'assistance à être optimiste pour l'avenir de la France. Pas de véritable opération séduction donc pour le candidat à la primaire de la droite et du centre. Alain Juppé est en terrain stable et est considéré comme un homme de confiance. Il lui fallait juste assurer la prestation.
Parler devant un public "presque" déjà conquis
Traîner dans les allées de l'Université d'été du Medef permet vite de comprendre qu'Alain Juppé y est le bienvenu. L'ex-premier ministre bénéficie au Medef d'une sympathie sans pour autant tomber dans la passion que suscite chez certains Emmanuel Macron. Alain Juppé est un "homme de confiance" nous dit-on et c'est le principal alors que de nombreux chefs d'entreprises se disent sceptiques face à l'honnêteté des candidats de droite qui viennent dérouler leurs propositions devant eux.
L'actuel maire de Bordeaux est donc monté sur scène souriant et s'est évertué à respecter scrupuleusement les règles de débat que son adversaire Nicolas Sarkozy a ignoré quelques heures plus tôt. Il a présenté ses propositions avec une rapidité assez déconcertante, touchant parfois à la saturation, comme si l'essentiel n'était pas là mais que sa présence était le plus important.
Un programme économique qui répond aux attentes du Medef
Alain Juppé a déployé un ensemble de mesures économiques destinées à relancer l'industrie française et à donner plus de liberté aux entreprises. Celui qui dit ne pas "croire au plan industriel décidé par l'Etat" veut réunir les conditions d'un retour à la compétitivité. D'abord par une loi de programmation fiscale en 2017 pour un quinquennat. Il souhaite regrouper l'ensemble des baisses de charges pour les entreprises en un seul dispositif et harmoniser l'impôt sur les sociétés sur la moyenne européenne. Un attachement à retrouver de la compétitivité en Europe auquel il ajoute la nécessité de résoudre les sur-transpositions de directives et normes européennes en cherchant plus de simplicité.
Sur le plan du travail Alain Juppé souhaite abroger le compte pénibilité, tant décrié par le Medef, et sécuriser l'embauche en entreprise en revenant sur les jurisprudences qui bloquent certains licenciements économiques. Enfin le candidat à la primaire de la droite souhaite que l'URSSAF acquiert une "culture de conseil et non pas de punition".
Des propositions intéressantes sur les secteurs d'avenir
S'étant littéralement "délesté" de ces propositions pro-entreprises qui ne dénotent en aucun cas avec celles des autres candidats, Alain Juppé s'est permis de revenir plus longuement sur sa vision des secteurs d'avenir de l'économie française. Concernant l'environnement, il a reconnu qu'on ne retrouverait pas les trente glorieuses et qu'il fallait dès lors inventer un nouveau modèle de développement où le recyclage remplace le gaspillage, orienté vers une croissance alimentée par les énergies alternatives.
Au sujet de la transition numérique il apparaît très optimiste quant au potentiel de cette petite révolution et souhaite l'utiliser pour dynamiser l'économie française.
"Je crois puissamment à cette révolution technologique qu'il y a devant nous, à condition d'en réguler les effets sur l'emploi", a commenté l'ex-premier ministre.
Alain Juppé a conclu son discours en assurant que "le plus important n'est pas l'accumulation des mesures mais le sens qu'on leur donne" comme pour tacler ses concurrents à droite qui se sont évertués à aligner les propositions pro-entreprises pendant ces deux jours. Alain Juppé souhaite "lever dans ce pays une espérance" et pour cela compte sur la confiance, son maître mot, entre politiques et entrepreneurs. "Une bonne prestation qui donne effectivement confiance" a sobrement conclu un chef d'entreprise. Mais est-ce assez pour gagner une élection?
Ce n'est pas mon candidat de coeur, mais celui de la raison (en espérant que ce sera le dernier de la 5ème République). En effet, je trouve que son âge est un double atout : Quoiqu'on en dise, son expérience est indiscutable et du coups, il ne briguera pas un deuxième mandat; Moyennant quoi, je le crois capable de prendre des décisions courageuses tout en écoutant au moins 60 à 70% des français ce qui me semble indispensable pour préparer une prochaine République apaisée.
Aussi, je conseille à Tous de voter pour lui dès la primaire, ce qui éliminerait de fait qui vous savez et par voie de conséquences pourrait inciter F. HOLLAND à ne pas se présenter. Pourvu que les français aient cette sagesse...
Ce n'est pas mon candidat de coeur, mais celui de la raison (en espérant que ce sera le dernier de la 5ème République). En effet, je trouve que son âge est un double atout : Quoiqu'on en dise, son expérience est indiscutable et du coups, il ne briguera pas un deuxième mandat; Moyennant quoi, je le crois capable de prendre des décisions courageuses tout en écoutant au moins 60 à 70% des français ce qui me semble indispensable pour préparer une prochaine République apaisée.
Aussi, je conseille à Tous de voter pour lui dès la primaire, ce qui éliminerait de fait qui vous savez et par voie de conséquences pourrait inciter F. HOLLAND à ne pas se présenter. Pourvu que les français aient cette sagesse...
100 milliards de francs de hausse d'impôts dès sa prise de fonction , zéro réforme de fond pendant sa direction du Gouvernement , et pour finir un exil .. judiciaire .
c'est sûr que ses propositions ont de l'avenir .
J'en convient l'exercice serait rude mais obligerait à faire preuve d'imagination et de courage .....et surtout à tenir ses promesses ce qui aurait pour conséquence de regagner en crédibilité aux yeux de l'opinion ...mais là je rêve car le propre des politiques est de ne rien assumer !!!.
Nous en avons assez du matraquage et des ruses déloyales de M. Sarkozy.
Attendez qu'il soit aux manettes, vous allez le regretter.
Et cela sans jamais demander au peuple français son autorisation pour mener ces guerres néo-coloniales illégales et dramatiquement meurtrières.
PS: juppe a fait toute sa carrière comme politicien/haut fonctionnaire. Je me demande bien quelle experience de l entreprise il a (a part de celle qui rackettait en tant que numero 2 de la mairie de paris)