SNCF : la grève reste très suivie

Par latribune.fr  |   |  638  mots
(Crédits : Jean-Paul Pelissier)
La grève des cheminots s'annonce encore très suivie lundi, quoiqu'en légère baisse au quatrième jour de mobilisation, alors que débute l'examen dans l'Hémicycle de la réforme de la SNCF et que le gouvernement martèle sa détermination à aller "jusqu'au bout".

Avec 43% de grévistes lundi parmi les personnels indispensables à la circulation des trains - conducteurs, contrôleurs, aiguilleurs -, le mouvement faiblit légèrement par rapport à la première séquence de mobilisation mardi et mercredi derniers (48%). Selon la SNCF, si la mobilisation des conducteurs - 74% de grévistes lundi - est intacte, celle des autres métiers faiblit. C'est un "phénomène assez classique", analyse-t-on.

Par conséquent, le trafic s'annonce toujours "très perturbé", mais moins que la semaine dernière. Un TGV sur cinq, un Transilien et un TER sur trois et un Intercités sur six rouleront. Mercredi, seulement un TGV sur sept et un TER sur cinq circulaient, des perturbations qui avaient vidé certaines gares, mais aussi donné lieu à des scènes de cohue dans d'autres.

Le mouvement a été un peu moins suivi dimanche, avec 35% de grévistes, et beaucoup de voyageurs avaient anticipé les perturbations en ce premier week-end de vacances pour la zone A.

La réforme arrive à l'Assemblée aujourd'hui

Cette quatrième journée de grève tombe, ce lundi, en même temps que l'arrivée du projet de "nouveau pacte ferroviaire" dans l'Hémicycle de l'Assemblée nationale, en première lecture. Après son passage en commission, l'examen en séance plénière doit débuter à 16h.

CGT Cheminots et SUD Rail, qui ont appelé à un rassemblement en début d'après-midi aux abords du Palais Bourbon, ont de nombreux relais parmi les députés de gauche, dont la plupart soutiennent la cause des cheminots. Communistes et Insoumis, en première ligne, ont déposé de nombreux amendements pour le maintien du statut de cheminot pour les nouveaux embauchés.

Outre la fin des recrutements au statut, grévistes et partis de gauche déplorent la volonté du gouvernement de transformer la SNCF en société anonyme à capitaux publics et d'ouvrir le secteur ferroviaire à la concurrence.

Les opposants à la réforme accusent le gouvernement de vouloir, à terme, privatiser la SNCF. "Fantasme", leur répond la ministre des Transports Elisabeth Borne.

Trafic moins perturbé que la semaine dernière selon la direction

Un TGV sur cinq, un Transilien et un TER sur trois et un Intercités sur six rouleront lundi, selon les prévisions annoncées dimanche par la SNCF pour le quatrième jour de grève contre la réforme ferroviaire.

Les perturbations annoncées sont identiques à celles enregistrées dimanche pour les TGV, les TER et les Transiliens. Seul le trafic des Intercités se dégrade. Le programme est donc moins perturbé que lors de la première séquence de grève, mardi et mercredi dernier. Mercredi, seulement un TGV sur sept et un TER sur cinq étaient en circulation.

Pour lundi, le taux de déclaration de grévistes est de 43%, plus élevé que dimanche (35%), mais moins que mardi et mercredi (48%), selon la SNCF. Ce chiffre ne concerne que les personnels indispensables pour faire rouler les trains (aiguilleurs, contrôleurs et conducteurs).

  • Sur les lignes internationales, trois trains sur quatre circuleront.
  • Dans le détail, il y aura trois Eurostar sur quatre, un "trafic quasi-normal" sur le Thalys, un Lyria sur six (Suisse), un train sur trois en direction de l'Allemagne et un train sur cinq vers l'Espagne. En revanche, aucun train ne circulera vers l'Italie.
  • En France, aucun TGV Ouigo ne roulera.
  • En Ile-de-France, les perturbations seront variables selon les lignes de RER, avec un train sur deux sur la ligne A, un train sur cinq sur la ligne C, un train sur quatre sur la ligne D et un train sur trois sur la ligne E.
  • Sur le RER B, un train sur trois circulera au nord de Paris, tandis que le trafic sera "normal" sur le reste de la ligne.

(avec l'AFP)