"Transition professionnelle" : le gouvernement propose des primes aux départs aux fonctionnaires

Par latribune.fr  |   |  379  mots
L'objectif de 50.000 suppressions d'emploi dans la fonction publique d'Etat sur le quinquennat est "très largement atteignable", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique Olivier Dussopt. (Crédits : Gonzalo Fuentes)
Primes de mobilité, formation, indemnités de départ : les syndicats de fonctionnaires se sont vu rappeler jeudi les dispositifs d'accompagnement des agents en cas de mobilité professionnelle, un corpus qui pourrait être amélioré pour favoriser les reconversions et donc les départs.

La réunion, la troisième de ce chantier consacré aux transitions professionnelles et à la mobilité dans le cadre de la concertation sur la réforme de la fonction publique, s'est tenue en l'absence de la CGT (1er syndicat), FO (3e) et Solidaires (6e) qui ont "refusé de siéger" après avoir lu une déclaration commune.

"On nous a présenté l'existant, dont la fameuse indemnité de départ volontaire" (IDV) mise en place sous le quinquennat Sarkozy, a résumé à l'AFP François Jaboeuf (CFDT, 2e syndicat dans la fonction publique), avec l'objectif de "voir un peu nos réactions".

"Transition professionnelle"

Dans celle-ci, consultée par l'AFP, les trois syndicats dénoncent, derrière des réunions qui se succèdent, "un dialogue social inexistant" et une "logique (...) claire : organiser les départs au plus vite". Un sentiment partagé par Pascal Kessler (FA-FP) pour qui le gouvernement a "clairement confirmé sa volonté que des agents quittent la fonction publique".

Par "transition professionnelle", il faut entendre "que se passe-t-il quand le poste d'un agent, la mission, le service est supprimé", a souligné Luc Farré (Unsa, 4e).

Pour autant, son syndicat a porté plusieurs demandes: "équité entre les ministères et montants réévalués" pour les primes de mobilité, "congé de formation" qui permettrait à un agent de "garder sa rémunération pendant qu'il se forme, quand son poste est supprimé"... "Mais on n'a pas les réponses", a dit Luc Farré.

Quant à l'indemnité de départ volontaire, elle a été "très rapidement évoquée", selon l'Unsa. "Comment rendre le dispositif plus attractif et plus sécurisant" pour les agents, demande le document fourni aux syndicats en appui de la réunion.

L'IDV a concerné "au maximum 1.287" agents en 2012 et seulement "490" en 2018 (chiffres arrêtés en août), selon Jaboeuf. Pour la CFDT, compte tenu des risques associés à un départ volontaire dans ce cadre de la fonction publique (aucun droit au chômage, pas de droit au retour), il faut "absolument un accompagnement pour vérifier l'existence d'un projet" de l'agent. Sur ce sujet-là, c'était une réunion en forme de "round d'observation", a ajouté le représentant CFDT qui, comme l'Unsa, a demandé une réunion supplémentaire.

(avec l'AFP)