Un Smic européen et un nouvel impôt pour l'environnement prônés par Glucksmann

Par latribune.fr  |   |  297  mots
La tête de liste Place publique et PS pour les élections européennes Raphaël Glucksmann. (Crédits : Tomas Bravo)
Raphaël Glucksmann, la tête de liste Place publique et PS pour les élections européennes, préconise un impôt "de 1 à 5%" sur les bénéfices des sociétés (hors PME) et une taxe sur le kérosène pour les vols intra-européens afin d'affecter "1.000 milliards d’euros sur cinq ans pour l’écologie". Il prône aussi "un Smic européen fixé à 65% du revenu médian et une sur-assurance chômage européenne

"Notre projet vise à réconcilier l'écologique et le social", affirme Raphaël Glucksmann, la tête de liste Place publique et PS pour les élections européennes, dans un entretien au Journal du Dimanche. Il déclare être favorable à la création d'un nouvel impôt européen pour financer la "transformation écologique".

Un impôt "de 1% à 5%" sur les bénéfices des sociétés (hors PME) et une taxe sur le kérosène pour les vols intra-européens doivent permettre d'affecter "1.000 milliards d'euros sur cinq ans pour l'écologie", évalue-t-il.

"Assumons d'augmenter largement le budget de l'Europe, nous sommes les seuls à le faire", dit Raphaël Glucksmann, et "tant pis si c'est impopulaire".

La nouvelle taxe permettrait de financer "un grand plan de rénovation thermique des bâtiments", au bénéfice du pouvoir d'achat des familles qui réaliseraient des économies d'énergie. Il estime que "l'urgence écologique peut se traduire par une exception écologique" à l'orthodoxie budgétaire: ainsi, "on peut considérer que la règle du déficit public inférieur à 3% n'intègre pas les dépenses de protection de l'environnement."

Un salaire minimum européen

Autre proposition défendue par la tête de la liste PS/Place publique, qui est créditée de 6% d'intentions de vote aux Européennes du 26 mai : "un Smic européen fixé à 65% du revenu médian et une sur-assurance chômage européenne" pour répondre à l'urgence sociale.

"En France, on a trop tendance à penser qu'une européanisation du social signifie forcément un nivellement par le bas", déplore Raphaël Glucksmann, appelant à une réorientation du fonds social européen. "C'est la meilleure façon de faire comprendre que la solidarité peut être moins coûteuse que l'absence de solidarité."