Valls dénonce la prise "en otage" de Gattaz

Par latribune.fr  |   |  256  mots
"Je regrette cette méthode qui consiste à poser des ultimatums, à prendre en otage la négociation de l'assurance chômage (...), c'est je crois honnêtement ne pas être à la hauteur de la responsabilité en tant que partenaire social", a souligné le Premier ministre.
Le patron du Medef se dit prêt à suspendre les négociations sur le renouvellement de la convention d'assurance chômage si le texte sur la Loi Travail n'est pas "corrigé" rapidement. Manuel Valls "regrette cette méthode".

Interrogé sur France Info, mercredi matin, Manuel Valls a dénoncé l'ultimatum de Pierre Gattaz, prêt à suspendre les négociations d'assurance chômage si le texte de la loi El Khomri "n'était pas profondément corrigé".

"Je regrette cette méthode qui consiste à poser des ultimatums, à prendre en otage la négociation de l'assurance chômage (...), c'est je crois honnêtement ne pas être à la hauteur de la responsabilité en tant que partenaire social", a souligné le Premier ministre.

"Il faut respecter le Parlement qui aujourd'hui s'est saisi de cette loi, qui l'enrichit, l'amende et est à l'écoute de l'ensemble de partenaires sociaux."

Lors de la conférence mensuelle du Medef, mardi 19 avril, Pierre Gattaz avait lancé:

"Si rien ne bouge rapidement sur ce texte, dans les trois semaines, nous en tirerons les conséquences [...] Nous demanderons sans doute la suspension des négociations d'assurance chômage."

Organisations patronales et syndicales ont entamé la négociation sur le renouvellement de la convention d'assurance chômage qui fixe les droits des demandeurs d'emploi à une indemnisation, le 22 février.

Suppression de l'ISF: Valls se démarque de Macron

La suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) serait "une faute", a également lancé Manuel Valls, mercredi.

Il a réagi à une information du Figaro, qui rapporte des propos du ministre de l'Economie dans la revue "Risques", publication de référence du secteur de l'assurance en France. Ce dernier suggère d'en finir avec l'ISF et "préférer la taxation sur la succession".