Sanctions contre Airbus : Boris Johnson déçu par Trump qui veut taxer le whisky entre autres produits européens

Par AFP  |   |  303  mots
(Crédits : POOL New)
France, Allemagne, Espagne mais aussi Royaume-Uni sont dans le même panier, s'agissant des "subventions illégales" accordées à Airbus, et ils supporteront la majeure partie des sanctions appliquée aux importations par les services du représentant américain au Commerce (USTR). Au grand dam du Premier ministre britannique qui a téléphoné à Trump hier mais n'a pas réussi à le faire changer d'avis.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est déclaré "déçu" mercredi par la décision américaine d'imposer des droits de douanes sur des produits britanniques et européens et a demandé au président américain Donald Trump d'y renoncer, selon Downing Street.

Après une décision de l'Organisation mondiale du commerce en faveur de Washington dans l'affaire des subventions européennes à Airbus, jugées illégales, les États-Unis ont annoncé il y a une semaine qu'ils allaient frapper à partir du 18 octobre 7,5 milliards de dollars de produits européens de droits de douanes punitifs.

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Remise en perspective de l'accord de libre-échange proposé par Trump

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui s'est entretenu par téléphone avec le président américain mercredi, a souligné que la décision des Etats-Unis serait "néfaste" pour de nombreux secteurs, notamment celui du whisky et l'a appelé à "ne pas imposer ces droits de douane".

Le président américain a à plusieurs reprises fait miroiter au Royaume-Uni un accord de libre-échange ambitieux après sa sortie de l'Union européenne, prévue au 31 octobre.

La majeure partie des sanctions sera appliquée aux importations en provenance de la France, de l'Allemagne, de l'Espagne et du Royaume-Uni, "les quatre pays à l'origine des subventions illégales" accordées à l'avionneur européen, selon les services du représentant américain au Commerce (USTR).

L'Union européenne a promis de riposter en imposant elle aussi des sanctions, tout en espérant parvenir à un accord à l'amiable pour éviter l'escalade d'une guerre commerciale qui serait néfaste des deux côtés de l'Atlantique.

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