Algérie : la chute des cours du brut impacte lourdement les réserves de change

Par Sarah Belhadi  |   |  243  mots
Après des années fastes avec un baril à plus de 100 dollars, la chute des cours du pétrole affecte l'économie algérienne.
L'effondrement des cours de l'or noir continue d'affecter l'économie algérienne. La Banque d'Algérie rapporte ce mardi 8 septembre que les réserves de change ont fondu de près de 20 milliards de dollars en six mois seulement.

Les réserves de change de l'Algérie ont fondu de près de 20 milliards de dollars en six mois en raison de la chute des prix du pétrole, a indiqué ce mardi 8 septembre Mohamed Laksaci, le gouverneur de la Banque centrale d'Algérie (BA).

Ces réserves s'établissaient à 159,027 milliards de dollars à la fin du mois de juin, contre 178,928 milliards de dollars à la fin décembre 2014, a précisé le gouverneur de la Banque centrale d'Algérie cité par l'agence de presse APS. Elles ont fondu de 34,24 milliards de dollars en une année, a-t-il ajouté.

Cette "forte contraction" est due, selon Mohamed Laksaci, à "l'impact du choc externe sur la balance des paiements extérieurs de l'Algérie depuis le quatrième trimestre 2014".

Dette extérieure remboursée, mais rente pétrolière en baisse continue

En dix ans, l'Algérie a engrangé 700 milliards de dollars de recettes pétrolières
qui lui ont permis de rembourser la totalité de sa dette extérieure contractée dans les années 1990.

Mais la baisse des prix de l'or noir a réduit les recettes d'hydrocarbures de l'Algérie qui se sont établies à 58,34 milliards de dollars en 2014, contre 63 milliards en 2013.

Dans une note publiée le lundi 12 juillet, la Banque d'Algérie révélait que les recettes de pétrole et de gaz avaient baissé de près de 50% au premier trimestre 2015, passant de 15,6 milliards de dollars en mars 2014, à seulement 8,7 milliards de dollars.