La Chine revoit à la baisse la croissance de son PIB en 2014

Par latribune.fr  |   |  322  mots
La semaine dernière, deux indices ont montré que l'activité manufacturière chinoise s'était violemment contractée en août.
Le chiffre annoncé en janvier, de 7,4%, a été réduit à 7,3%. Sur l'ensemble de l'année 2015, l'objectif des autorités est de parvenir à une croissance "d'environ 7%".

Alors que les inquiétudes s'aggravent sur le ralentissement de la deuxième économie mondiale, la Chine a annoncé lundi 7 septembre une révision à la baisse de la croissance de son PIB en 2014, réduite de 0,1 point à 7,3% contre 7,4% auparavant.

Cette révision a été décidée après une "confirmation préliminaire", a indiqué le Bureau national des statistiques chinois dans un communiqué. Elle devrait être suivie d'un chiffre définitif en janvier l'an prochain.

Un plus pas depuis 1990

Pourtant, le chiffre de 7,4% de croissance pour 2014, annoncé en janvier dernier, représentait déjà un plus bas depuis 1990. Et la croissance au cours des deux premiers trimestres de cette année a poursuivi son ralentissement, à 7%.

Sur l'ensemble de l'année 2015, l'objectif des autorités est de parvenir à une croissance "d'environ 7%". Mais nombre d'analystes commencent à douter que cet objectif soit atteint. La banque ANZ estime notamment que le PIB va tomber à 6,4% au troisième trimestre avant de se reprendre à 6,8% au dernier trimestre. La semaine dernière, deux indices ont d'ailleurs montré que l'activité manufacturière chinoise s'était violemment contractée en août.

Un nouveau modèle de croissance

Après des années de croissance à deux chiffres, les autorités chinoises sont en train d'amorcer un douloureux virage vers un nouveau modèle, qui s'appuie davantage sur la consommation et moins sur les investissements publics. Les inquiétudes que cette transition entraîne ont soufflé un vent de panique le mois dernier sur les marchés boursiers. La dévaluation soudaine du yuan face au dollar en août, largement perçue comme un effort désespéré de Pékin pour soutenir la compétitivité de ses exportations, avait entraîné la débâcle boursière.

Le géant asiatique représente 13% du Produit intérieur brut (PIB) mondial et les marchés s'inquiètent de la contagion du ralentissement chinois sur le reste du monde.

(Avec AFP)