Corée du Nord : Trump promet "feu et colère", Pyongyang menace l'île de Guam

Par latribune.fr  |   |  732  mots
"Nous devons rester fermes et résolus" a estimé le président américain Donald Trump mardi sur Twitter en évoquant les tensions nord-coréennes.
Une joute verbale interminable se joue entre les Etats-Unis et la Corée du Nord depuis ce week-end. En cause : la résolution d'inspiration américaine adoptée samedi par le Conseil de sécurité de l'Onu, pouvant priver Pyongyang de près d'un milliard de dollars de revenus par an.

Le ton est subitement monté d'un cran dans le dossier nord-coréen. En cause : les dernières sanctions adoptées samedi par l'ONU à l'encontre de Pyongyang pour ses multiples essais balistiques. Cette résolution d'inspiration américaine pourrait priver la dictature nord-coréenne de plus d'un milliard de dollars de revenus par an, alors qu'elle a enregistré en 2016 une progression record de son PIB depuis 17 ans. Depuis ce week-end, les Etats-Unis et la Corée du Nord se livrent à une joute verbale. Retour sur les derniers échanges musclés.

■ "Faire payer le prix" aux Etats-Unis

La dictature assurait dès lundi ne pas vouloir négocier sous la pression de Washington et préserver le développement de son arsenal nucléaire. Les sanctions constituent "une violation violente de notre souveraineté", a martelé le gouvernement nord-coréen dans un communiqué publié par l'agence officielle KCNA. Pyongyang "ne reculera pas d'un seul pas s'agissant du renforcement de [sa] puissance nucléaire", avant de menacer les Etats-Unis de leur "faire payer le prix de leur crime [...] un millier de fois".

■ Trump promet "feu et colère"

La Corée du Nord fera face à une puissance de "feu et de colère telle que le monde n'en n'a jamais vu" si elle renouvelle ses menaces contre les Etats-Unis, a promis en réponse mardi Donald Trump. "La Corée du Nord devrait ne plus proférer la moindre menace contre les Etats-Unis", a poursuivi le président américain lors d'une intervention à Bedminster (New Jersey). La même journée, le magnat de l'immobilier s'est aussi félicité sur Twitter de l'unité des pays tiers : "Après de nombreuses années d'échec, des pays se sont unis pour répondre enfin aux dangers posés par la Corée du Nord. Nous devons rester fermes et résolus."

■ Pyongyang menace l'île de Guam

La Corée du Nord a aussitôt répliqué ce mercredi en agitant la menace d'un projet de frappe sur l'île de Guam (Pacifique), un territoire américain. L'île abrite une base militaire américaine comptant un escadron de sous-marins, une base aérienne et un groupe de garde-côtes. Le projet de frappe pourra être "mis en pratique" à tout moment dès que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un aura pris une décision, selon un porte-parole de l'Armée populaire de Corée (APC), cité par l'agence officielle KCNA.

La Corée du Nord a accusé en outre les Etats-Unis de préparer une "guerre préventive". Toute mise à exécution de ce plan déclencherait "une guerre totale effaçant tous les fiefs des ennemis, notamment le territoire américain", a annoncé un autre-parole dans un second communiqué. Car la dictature ne tient pas secret son projet de développer un missile balistique intercontinental (ICBM) à tête nucléaire capable d'atteindre les Etats-Unis. Pyongyang serait parvenu à produire une tête nucléaire miniaturisée susceptible d'être montée sur ses missiles, rapportait mardi le Washington Post en citant des responsables des renseignements américains.

[Crédits : Statista.]

■ Trump vante l'arsenal nucléaire américain

Donald Trump a lancé ce mercredi sur Twitter une mise en garde implicite à la Corée du Nord. "Ma première décision en tant que président a été de rénover et de moderniser notre arsenal nucléaire", qu'il décrit comme "plus fort et plus puissant que jamais." Et de poursuivre : "J'espère que nous n'aurons jamais à utiliser cette puissance mais le moment où nous ne serons pas le pays le plus puissant au monde ne viendra jamais." Washington s'est dit prêt à faire usage de la force si nécessaire pour mettre fin au développement de l'armement nord-coréen, mais dit favoriser la voie diplomatique et l'adoption de sanctions.

(Avec agences)