La Corée du Nord désormais "No-Go Zone" pour les ressortissants américains

Le département d’Etat a annoncé que ses citoyens n'auront plus le droit de se rendre en Corée du Nord à compter du 1er septembre et appelé ses ressortissants qui s'y trouvaient à quitter le pays d'ici cette date. Pyongyang a dénoncé une volonté "sordide" de limiter les échanges humains entre les deux pays.
Les Etats-Unis ont officiellement annoncé qu'à compter du 1er septembre, les ressortissants américains n'auront plus le droit de se rendre en Corée du Nord. Cette décision a suscité la colère de Pyongyang qui dénonce fermement cette interdiction.

C'est une mesure que les autorités américaines envisageaient depuis plusieurs mois. Les récentes actions nord-coréennes, qui ont détérioré un peu plus les relations entre Pyongyang et Washington, ont toutefois nettement accéléré son adoption. La raison invoquée par le département d'État - le risque de détention de longue durée par les autorités nord-coréenne - fait ainsi écho au récent décès d'un étudiant américain survenu dans de telles conditions.

Les passeports américains seront déclarés invalides à partir du 1er septembre pour une période d'un an qui pourra être renouvelée ou annulée par le secrétaire d'Etat. Cette interdiction s'adresse également aux ressortissants américains qui vivraient de façon plus permanente dans le pays et qui sont appelés à le quitter également d'ici cette date.

"Les personnes actuellement en Corée du Nord avec un passeport américain doivent quitter la Corée du Nord avant l'entrée en vigueur de l'interdiction de voyage." explique dans un communiqué le département d'Etat.

A compter du 1er septembre, la Corée du Nord deviendra donc le seul pays au monde où les Étasuniens auront interdiction de se rendre avec de rares exceptions pour les travailleurs humanitaires et les journalistes.

La Corée du Nord dénonce l'interdiction

Peu après l'annonce, Pyongyang a critiqué la décision des autorités américaines motivée notamment par les arrestations et détentions jugées arbitraires de certains ressortissants américains. Ces accusations ont été formellement démenties par le régime qui n'inflige que des "peines justes" à certains touristes américains reconnus coupables d'actes subversifs contre le régime.

| Lire aussi Les Etats-Unis envisagent d'interdire le tourisme vers la Corée du Nord

Ces interrogations sur les conditions de détention dans les geôles nord-coréennes et la suspicion d'actes de tortures - démentis par Pyongyang - avaient été relancés après la mort d'Otto Warmbier. Cet étudiant américain condamné en 2016 à 15 ans de travaux par les autorités nord-coréennes avait été rapatrié aux Etats-Unis dans le coma avant de décéder quelques jours plus tard le 19 juin.

"Nos portes seront toujours ouvertes à tous les Américains qui visitent notre pays en étant de bonne volonté et souhaitent voir notre réalité", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangère nord-coréen.

Dans un communiqué publié par l'agence officielle de presse KCNA, les autorités nord-coréennes dénoncent une volonté "sordide" de limiter les échanges humains et assurent que les visiteurs étrangers n'ont aucune raison de se sentir menacés en Corée du Nord.

Chaque année, plusieurs milliers de touristes s se rendent en Corée du Nord parmi lesquels un millier environ sont des ressortissants américains. Selon les autorités américaines, au moins 17 ressortissants des États-Unis ont été arrêtés dans le pays ces dix dernières années et 3 seraient toujours détenus.

(Avec Agences)

Commentaires 2
à écrit le 07/08/2017 à 6:23
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Je vis au Sud depuis plus de vingt annees. Jamais l'idee d'aller "visiter" cette dictature ne m'est venue a l'esprit. C'est identique a l'URSS a son epoque: Constamment surveille,

à écrit le 06/08/2017 à 20:22
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Que les 27 de U.E fassent de meme, et non U.E

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