La cour d'appel fédérale de San Francisco a confirmé jeudi soir à l'unanimité le gel du décret anti-immigration du président de Donald Trump, signé le vendredi 3 février.
Le décret vise les ressortissants de sept pays musulmans, Iran, Irak, Syrie, Yémen, Soudan, Somalie et Libye, sans toutefois faire explicitement référence à leur religion. Il prévoit de suspendre l'arrivée de ces ressortissants aux Etats-Unis durant 90 jours et de geler la venue de réfugiés pendant une durée de quatre mois.
La présidence peut désormais saisir la Cour suprême des Etats-Unis pour contester l'arrêt de la cour d'appel de San Francisco. L'option est visiblement envisagée par la Maison-Blanche, en témoigne le tweet de Donald Trump en réaction à la décision de la cour d'appel:
("ON SE VOIT A LA COUR, LA SECURITE DE NOTRE NATION EST EN JEU")
Le décret bloqué le lendemain de sa promulgation
Pour rappel, le décret a été bloqué dès le lendemain de sa promulgation suite à l'avis rendu par un juge fédéral de Seattle. Le département de la Justice a annoncé qu'il se pliait à la décision judiciaire, tout en faisant appel.
Dimanche 5 février, la cour d'appel fédérale de San Francisco a rejeté ce recours et a demandé au département de la Justice d'apporter de nouveaux éléments permettant d'étayer leur demande. Elle a également demandé aux deux Etats à l'origine de la première plainte contre le décret, Washington et le Minnesota, de fournir des documents pour appuyer leur dossier. Les magistrats ont donc confirmé leur première décision.
(avec Reuters)