Immigration : Trump dénonce un "accord stupide" avec l'Australie

Le président des États-Unis met en cause un accord passé avec l'Australie sous l'administration Obama en novembre dernier. Il prévoit l'accueil sur le sol américain de 1.250 demandeurs d'asile détenus par Canberra.
Anaïs Cherif
Donald Trump a échangé avec le Premier ministre australien Malcolm Turnbull à ce sujet samedi 28 janvier 2017.

Les pays alliés de Washington peuvent aussi s'attirer les foudres de Donald Trump. Le président des États-Unis s'est emporté cette semaine contre un accord conclu par l'administration Obama en novembre dernier. Il prévoit l'accueil jusqu'à 1.250 demandeurs d'asile détenus par l'Australie dans les camps des îles Naura et Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. "Est-ce que vous pouvez le croire ? L'administration Obama a accepté de prendre des milliers d'immigrants illégaux d'Australie. Pourquoi ? Je vais étudier ce marché stupide !" a dénoncé jeudi Donald Trump sur Twitter. Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche, a décrit le président comme "incroyablement déçu" par cet accord, selon le Sydney Morning Herald.

L'examen par les autorités américaines des demandes d'asile a été reporté jusqu'à nouvel ordre, ce qui semble indiquer que Washington gèle la mise en oeuvre de cet accord, rapporte Reuters. Donald Trump a échangé au téléphone à ce sujet avec le Premier ministre australien Malcolm Turnbull samedi dernier. La conversation, censée durer une heure, aurait été écourtée à 25 minutes. Le président des États-Unis aurait raccroché au nez de son interlocuteur, selon le Washington Post. Toujours selon le journal, Donald Trump aurait accusé l'Australie de vouloir exporter le terrorisme.

L'Australie dit avoir obtenu l'application de l'accord

Le Premier ministre australien a évoqué une "conversation honnête" qui s'est terminée "courtoisement", dans une interview accordée ce vendredi matin à la radio 2SM, rapporte le Guardian. Il a également assuré avoir obtenu l'engagement de la Maison-Blanche pour l'application de l'accord.

D'après les lois migratoires australiennes, les demandeurs d'asile interceptés en mer sont envoyés dans des camps sur les îles Manus et Nauru le temps d'étudier leurs demandes. L'Australie n'a jamais précisé la nationalité de ces réfugiés, mais selon leurs avocats cités par Reuters, la plupart viennent d'Iran, Irak, Afghanistan, Pakistan, Somalie et Soudan. Certains de ces pays sont visés par le décret anti-immigration signé par Donald Trump vendredi dernier. Il interdit pendant 90 jours l'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de sept pays majoritairement musulmans : Iran, Irak, Syrie, Somalie, Soudan, Libye et Yémen - le temps de mettre en place un "contrôle extrême" sur les conditions d'obtention de visa. La menace de ce contrôle explique le gel de la procédure, selon des responsables des services américains de l'immigration et la citoyenneté (CIS) cités par Reuters, affirmant : "Ils n'ont pas envie d'effectuer des entretiens pour découvrir ensuite qu'il faudra tout recommencer."

Anaïs Cherif
Commentaires 2
à écrit le 04/02/2017 à 3:17
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Obama aurait été plus á sa place á Hollywood qu'à la maison blanche! Mais bon, heureusement toutes les bonnes blagues ont une fin.

à écrit le 03/02/2017 à 19:24
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Ils sont bons les australiens , ils stockent les migrants sur une ile histoire de pas les laisser rentrer chez eux et après ils veulent que d'autres pays les prennent.

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