Economie d'électricité : le Japon encourage à porter des cols roulés comme Emmanuel Macron

Par latribune.fr  |   |  433  mots
Emmanuel Macron s'est affiché en col roulé le 3 octobre dernier dans une vidéo, tout comme son ministre de l'Economie Bruno Le Maire. (Crédits : Reuters)
Citant l'exemple du président français décrit comme un fidèle de ces pulls, la ministre japonaise de l'énergie, Yuriko Koike, a incité les habitants de la capitale à porter ce type de vêtement qui permet « un réchauffement du cou ».

C'est une solution des plus pratiques que la ministre de l'énergie japonais, Yuriko Koike, a suggérée aux habitants de la capitale japonaise : celle de porter un pull à col roulé pour remédier à la flambée des prix de l'énergie dont souffre le Japon comme de nombreux pays depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. « Le réchauffement du cou a un effet thermique. Je porte moi-même un col roulé et le port d'une écharpe vous tient également chaud. Cela permettra d'économiser de l'électricité », a-t-elle déclaré aux journalistes vendredi.

L'exemple français

Recourir aux vêtements chauds pendant l'hiver, tout en réduisant les factures d'électricité, est « l'un des moyens pour traverser ensemble le dur climat énergétique de l'hiver », a-t-elle assuré, ajoutant que le président français Emmanuel Macron était un fidèle de ces pulls. Il s'était en effet affiché le 3 octobre dernier en col roulé dans une vidéo. Comme le chef de l'Etat, la Première ministre, Elisabeth Borne ou encore le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, ont eux aussi fait la promotion des vêtements chauds pour inciter les Français à baisser leur chauffage. L'objectif : réduire le risque de « coupures ciblées » d'électricité pèse sur le pays en janvier, comme l'a expliqué la présidente de la commission de régulation de l'énergie (CRE), Emmanuelle Wargon, ce samedi. En cause notamment, le fait que près de la moitié des 56 réacteurs d'EDF sont à l'arrêt, pour des maintenances programmées ou des problèmes de corrosion avérés ou soupçonnés.

Une relance du nucléaire difficile

Au Japon aussi, le nucléaire apparaît comme une solution à la crise énergétique qui se traduit par une flambée des prix ainsi qu'une baisse des approvisionnements, et, à plus long terme, atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. En août, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, a appelé à relancer cette industrie pour pallier la flambée des coûts de l'énergie importée.

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Mais une telle mesure serait probablement difficile à mettre en oeuvre au regard de la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011 qui a entraîné la suspension de nombreux réacteurs pour des raisons de sécurité. Onze ans plus tard, 10 des 33 réacteurs nucléaires du Japon sont de nouveau en activité. Ceux-ci ne sont pas opérationnels toute l'année et le pays reste fortement dépendant des importations de combustibles fossiles.