Attaque de l'Iran contre Israël : Washington ne veut pas d'« escalade » avec Téhéran mais continuera de défendre Israël

Par latribune.fr  |   |  3451  mots
« Au lieu de toucher des intérêts israéliens en dehors d'Israël, ils ont été cherchés Israël sur son sol depuis leur sol, ce qui est une première », a dénoncé le président de la République sur BFM TV ce lundi matin. (Crédits : WANA NEWS AGENCY)
Après les frappes de l'Iran contre Israël, les Etats-Unis et les pays européens ont condamné l'attaque de Téhéran. De son côté, le Premier ministre israélien n'a toujours pas dit s'il comptait ordonner une riposte, plongeant toutes les chancelleries dans l'inquiétude. Ce lundi après-midi, Washington a répété ne pas vouloir d'« escalade » avec l'Iran.

Dans la nuit du samedi 13 avril au dimanche 14 avril, l'Iran a mené une attaque aérienne sans précédent contre l'Etat d'Israël. Baptisée  Promesse honnête », Téhéran a déclaré que cette opération était une réponse à la frappe qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril, qu'elle attribue à l'Etat hébreu. Dimanche, par la voix de son chef des forces armées, l'Iran a estimé que son attaque avait « atteint tous ses objectifs » et que l'incident était clos.

Entre-temps, les principales puissances occidentales, dont la France et les Etats-Unis, membres du Conseil de sécurité à l'ONU, ont condamné fermement ces attaques. Les Etats-Unis ne veulent pas d'une « escalade » et d'une « guerre étendue avec l'Iran », a insisté dimanche le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. Position réaffirmée par le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken cette après-midi.

Invité ce lundi matin sur BFM TV et RMC, Emmanuel Macron a de nouveau condamné l'attaque de l'Iran contre Israël, la jugeant « disproportionnée ». Actuellement, tous les yeux sont tournés vers le gouvernement israélien, qui n'a, pour le moment, pas exclu l'option d'une riposte aux frappes iraniennes. Dans la matinée, le porte-parole de la diplomatie iranienne a estimé que les pays occidentaux « devraient apprécier la retenue de l'Iran au cours des derniers mois ».

Les infos à retenir ce lundi après-midi

> L'Iran a mené une attaque aérienne sans précédent contre Israël dans la nuit du samedi 13 avril au dimanche 14 avril.

> L'armée israélienne a affirmé avoir « déjoué » l'attaque, en interceptant « 99 % des tirs » grâce à son système de défense et à l'aide de ses alliés.

> L'Iran considère l'incident avec Israël comme clos mais Israël n'a, pour le moment, pas exclu une riposte.

> Malgré l'incertitude, les bourses mondiales et les marché pétroliers sont restés dynamiques ce lundi.

> Cette après-midi, Washington a répété ne pas vouloir d'« escalade » avec l'Iran

17h39 - Biden reçoit le Premier ministre irakien en pleine flambée des tensions au Moyen-Orient

Le président américain Joe Biden reçoit le Premier ministre irakien Mohamed Chia al-Soudani à la Maison Blanche ce lundi, dans le sillage de l'attaque sans précédent de l'Iran contre Israël qui provoque une flambée des tensions au Moyen-Orient.

Le déplacement de Premier ministre irakien à Washington, le premier depuis son entrée en fonction en octobre 2022, devait à l'origine porter sur la présence des troupes américaines en Irak dans le cadre d'une coalition anti-jihadiste, ainsi qu'à discuter d'une série d'accords bilatéraux.

Mais la réunion sera désormais dominée par la situation tendue dans la région, après que l'Iran, voisin de l'Irak, a lancé samedi une attaque massive de missiles et de drones contre Israël. Les forces américaines basées près de la ville d'Erbil, dans le nord de l'Irak, ont participé à la défense anti-aérienne d'Israël, en utilisant une batterie de missiles Patriot pour abattre un missile balistique iranien.

17h30 - Tensions au Moyen-Orient : Easyjet suspend ses vols à destination et en provenance de Tel Aviv

« En raison de l'évolution de la situation en Israël, Easyjet a pris la décision de suspendre temporairement ses opérations à destination et en provenance de Tel Aviv jusqu'au 21 avril », a annoncé en fin de journée la compagnie aérienne, dans une déclaration transmise à l'AFP.

« La sûreté et la sécurité de nos passagers et de nos équipages sont toujours la priorité absolue d'Easyjet », a ajouté la compagnie, précisant avoir contacté par SMS et e-mail les clients des vols concernés par ces annulations. Easyjet avait déjà annulé dimanche une rotation entre l'aéroport de Londres Luton et Tel Aviv, a précisé à l'AFP une porte-parole de l'entreprise.

16h15 - Washington ne veut pas d'« escalade » avec l'Iran

« Nous ne cherchons pas l'escalade mais nous continuerons à défendre Israël et à protéger nos effectifs dans la région », a déclaré ce lundi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, à l'entame d'une réunion à Washington avec le Premier ministre adjoint irakien Muhammad Ali Tamim.

« Je pense que ce week-end a démontré qu'Israël n'avait pas à se défendre seul lorsqu'il est victime d'une agression, d'une attaque, et qu'il n'a pas à le faire », a-t-il dit en condamnant l'attaque iranienne d'« une portée et d'une grandeur sans précédent », la première à viser directement Israël.

Par ailleurs, le haut fonctionnaire américain a fait part d'une intense séquence diplomatique « ces dernières 36 heures, visant à coordonner une réponse diplomatique pour tenter d'empêcher l'escalade » dans la région. Il s'est notamment entretenu avec ses homologues égyptien, jordanien, turc, saoudien, britannique et allemand, selon le département d'Etat américain.

15h30 - Malgré les tensions Iran-Israël, Wall Street et les autres bourses mondiales en hausse

La Bourse de New York a ouvert en hausse ce lundi, encouragée par un climat d'apaisement relatif après l'attaque aérienne de l'Iran contre Israël, dans la nuit de samedi à dimanche. Dans les premiers échanges, le Dow Jones s'octroyait 0,97%, l'indice Nasdaq s'élevait de 0,63% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,74%.

Plus tôt dans la journée, les indices boursiers mondiaux se sont montrés globalement orientés en hausse et les cours du pétrole en baisse. En Asie, la Bourse de Hong Kong a perdu 0,72% et Tokyo 0,74% tandis que Shanghai a gagné 1,26% et Shenzhen 1,53%. En Europe, vers 11H20 GMT, la Bourse de Francfort gagnait 0,89%, Paris 0,78% et Milan 1,05% tandis que Londres reculait de 0,38%.

Ce lundi, « la réaction des principaux actifs » à cette attaque est « modérée », les investisseurs espérant que « toute escalade sera contenue » entre l'Iran et Israël, ont commenté auprès de l'AFP, à la mi-journée, des analystes de Deutsche Bank.

15h10 - Pour le rival de Netanyahu, Israël a perdu son « pouvoir de dissuasion » face à l'Iran

Le chef de l'opposition israélienne, Yaïr Lapid, a accusé ce lundi le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu d'avoir fait perdre au pays sa capacité de dissuasion après l'attaque iranienne sans précédent sur Israël. La politique de  Netanyahu a entraîné une « perte totale de la dissuasion israélienne », a affirmé le leader politique sur le réseau social X.

Par ailleurs, Yaïr Lapid a raillé « un cirque ». « Il est vain de demander aux ministres de ce gouvernement d'agir avec responsabilité, mais ils doivent cesser de parler et de menacer l'Iran dans les médias » a-t-il écrit sur son post.

14h51 - Depuis la Jordanie, la France a procédé à des « interceptions » lors des frappes de l'Iran

La France a procédé à « des interceptions » de missiles et drones iraniens visant Israël dans la nuit de samedi à dimanche depuis la Jordanie, a confirmé ce lundi Emmnuel Macron qui veut « tout faire pour éviter l'embrasement » au Moyen-Orient. « Nous avons une base aérienne en Jordanie (...) L'espace aérien jordanien était violé par ces tirs. Nous avons fait décoller nos avions et nous avons intercepté ce que nous devions intercepter », a déclaré ce lundi matin le président français sur les chaînes BFMTV-RMC.

« Nous allons tout faire pour éviter l'embrasement (...) et donc essayer de convaincre Israël qu'il ne faut pas répondre en escaladant, mais plutôt isoler l'Iran, réussir à convaincre les pays de la région que l'Iran est un danger, accroître les sanctions, renforcer la pression sur les activités nucléaires et puis retrouver un chemin de paix dans la région », a-t-il déclaré.

La France parle « à tous les pays de la région (...) Ce qu'on essaie d'être, c'est une puissance médiatrice », a ajouté le président français, lors de cette interview. Emmanuel Macron va d'ailleurs reparler dans la journée au Premier ministre israélien. Mais ce sont « les Américains qui ont un rôle très important à jouer pour contenir l'Iran », a-t-il reconnu.

13h49 -  Israël bombarde Gaza, sa réponse à l'attaque iranienne se fait attendre

L'armée israélienne a lancé ce lundi des dizaines de frappes meurtrières sur la bande de Gaza ravagée par six mois de guerre, à l'heure où le monde attend la réponse d'Israël à l'attaque sans précédent de l'Iran qui a aggravé les risques d'un embrasement régional.

Ces dernières 24 heures, 68 morts ont été recensés à Gaza selon le ministère de la Santé du Hamas lundi, ce qui porte à 33.797 le bilan des personnes tuées, en majorité des civils, dans les opérations israéliennes depuis le 7 octobre d'après la même source.

« Même quand nous étions attaqués par l'Iran, nous n'avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui consiste à sauver nos otages des mains du Hamas, mandataire de l'Iran », avait déclaré dimanche le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée, en annonçant l'envoi prochainement de deux brigades de réserve à Gaza.

Ces derniers jours, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué vouloir lancer une offensive terrestre contre Rafah, une ville du sud de la bande de Gaza, qu'il présente comme le dernier grand bastion du Hamas. Selon l'armée israélienne, des otages sont toujours détenus là-bas. Et ce, malgré les mises en garde de la communauté internationale, y compris les Etats-Unis, premier allié d'Israël.

13h37 -  Liban: le Hezbollah dit avoir visé des soldats israéliens ayant « franchi la frontière »

Le Hezbollah libanais a affirmé ce lundi avoir activé des « engins explosifs » au passage de soldats israéliens qui ont traversé la frontière côté libanais, Israël faisant état de quatre soldats blessés. C'est la première fois que le Hezbollah pro-iranien, qui échange des tirs avec Israël depuis le début de la guerre à Gaza il y a plus de six mois, annonce une telle opération.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé que quatre de ses soldats, « en activité dans une zone à la frontière nord », ont été blessés durant la nuit, dont l'un « grièvement, à la suite d'une explosion d'origine inconnue ».  Néanmoins, l'armée israélienne n'a pas confirmé que ses soldats ont franchi la frontière avec le Liban. Interrogée par l'AFP, elle a refusé de donner des précisions, se bornant à indiquer qu'une « enquête est en cours ».

13h00 - Berlin convoque l'ambassadeur iranien

L'Allemagne a annoncé avoir convoqué l'ambassadeur iranien en réaction à une mesure similaire de Téhéran la veille envers les ambassadeurs allemand, français et britannique dans le contexte de l'attaque perpétrée par l'Iran contre Israël.

« Je peux vous confirmer que l'ambassadeur iranien a été convoqué ce matin au ministère des Affaires étrangères et que les discussions sont en cours », a précisé un porte-parole du ministère lors d'une conférence de presse régulière à Berlin.

11h25 - Le pétrole en baisse mais le marché croit à la désescalade après l'attaque iranienne

Les prix du pétrole baissaient ce lundi, malgré l'attaque de l'Iran contre Israël pendant le weekend, le marché tablant sur une désescalade plus probable qu'un embrasement de la région.

Vers 09h10 GMT (11h10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait 1,08% à 89,47 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mai, baissait de 1,21%, à 84,62 dollars.

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Les deux références mondiales du pétrole perdaient ainsi du terrain, « le marché considérant que la désescalade est la voie la plus probable malgré l'attaque iranienne » durant le weekend, commentent les analystes de DNB.

11h17 - L'Iran « enquête » sur le navire « lié à Israël  » saisi dans le Golfe

Le porte-conteneurs saisi ce weekend dans le Golfe par l'Iran, qui l'accuse d'être « lié à Israël », se trouve « dans les eaux territoriales iraniennes » afin que soient « menées les enquêtes nécessaires », a déclaré ce lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne. « Le navire a été conduit vers les eaux territoriales iraniennes », a déclaré Nasser Kanani, devant la presse. Il n'a pas donné d'informations sur le sort des 25 membres d'équipage, dont des Indiens et un Russe.

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Le diplomate iranien a expliqué que l'Iran avait saisi le navire car « il avait violé la réglementation maritime internationale » et « n'avait pas répondu de manière adéquate aux questions des autorités iraniennes ». Avant d'ajouter : « Il est certain que ce navire appartient au régime sioniste », en référence à Israël, l'ennemi juré de la République islamique.

Pour rappel, les autorités iraniennes n'avaient pas donné d'information depuis la prise de contrôle samedi du porte-conteneurs MSC Aries par les forces spéciales maritimes des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique, dans le détroit d'Ormuz.

La saisi de ce navire par les autorités iraniennes a été dénoncée comme « un acte de piraterie » par les Etats-Unis, qui ont appelé « l'Iran à libérer immédiatement ce navire battant pavillon portugais et sous propriété britannique, et son équipage, composé d'Indiens, de Philippins, de Pakistanais, de Russes et d'Estoniens ».

11h04 - Le Kremlin appelle l'Iran et Israël à la « retenue » pour éviter toute « escalade »

Le Kremlin a appelé lundi l'Iran et Israël à la « retenue » afin d'éviter toute nouvelle « escalade » après l'attaque menée par Téhéran contre le territoire israélien. « Nous sommes extrêmement préoccupés par l'escalade des tensions dans la région et nous appelons tous les pays de la région à faire preuve de retenue. Une nouvelle escalade n'est dans l'intérêt de personne », a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

10h48 - Scholz appelle Israël à « contribuer à la désescalade »

« La façon dont Israël a réussi avec les partenaires internationaux, et ceux sur place, à repousser cette attaque est vraiment impressionnante (...). C'est un succès qu'il ne faut peut-être pas gaspiller, d'où notre conseil de contribuer à la désescalade », a déclaré le chancelier allemand Olaf Scholz Scholz, lors d'un point presse ce lundi matin, pendant une visite officielle de trois jours, en Chine.

Lors de la réunion en visioconférence des dirigeants des pays du G7 dimanche, « je peux vous dire que notre appréciation de la situation était très identique », avait estimé  le dirigeant. « Et notre appel est très clair : l'Iran doit arrêter cette agression », avait-t-il ajouté.

10h43 - Bruno Le Maire craint « un impact économique lourd » en cas d'escalade au Proche-Orient

Une « dégradation supplémentaire au Proche ou au Moyen-Orient » aurait « un impact économique lourd » sur la planète, a prévenu, ce lundi, Bruno Le Maire.

« Que ce soit les événements en mer Rouge, que ce soit les risques d'escalade au Proche et au Moyen-Orient ou encore la persistance du conflit en Ukraine, tous ces événements géopolitiques pèsent terriblement sur la croissance économique », a insisté le ministre de l'Economie au cours d'un échange avec la presse.

« Les vrais risques économiques sont les risques géopolitiques », a martelé le ministre pour qui les « perspectives de croissance et de prospérité peuvent se fracasser sur les réalités géopolitiques ».

10h23 - Londres appelle Israël à ne pas engager de représailles contre Téhéran

Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron a appelé ce lundi Israël à ne pas mener de représailles contre l'Iran après l'attaque menée durant le week-end par Téhéran.

« Nous voulons éviter une escalade de ce conflit », a déclaré le chef de la diplomatie britannique sur les ondes de la BBC, « nous disons très clairement que nous ne soutenons pas une frappe en représailles ».

« L'Iran a tenté une attaque massive contre Israël », qui si elle n'avait pas été contrecarrée avec succès aurait pu faire « des milliers de victimes », a déclaré David Cameron.

10h21 -  L'Iran appelle les Occidentaux à « apprécier sa retenue » face à Israël plutôt que de « l'accuser »

Les pays occidentaux « devraient apprécier la retenue de l'Iran » face à Israël à la suite de l'attaque menée par Téhéran contre le territoire israélien « au lieu de porter des accusations », a déclaré ce lundi le porte-parole de la diplomatie iranienne, Nasser Kanani alors que les Etats-Unis et les pays européens ont condamné l'attaque iranienne inédite ayant visé Israël ce week-end, que Téhéran présente comme une opération « d'autodéfense ».

9h08 -  Les aéroports iraniens reprennent leurs activités

Les aéroports iraniens, dont les deux de Téhéran, ont repris lundi leurs activités, qui avaient été suspendues ou perturbées par l'attaque iranienne contre Israël, a annoncé un média d'Etat.

« Les vols de l'aéroport international Imam Khomeini de Téhéran ont été rétablis à la normale » depuis 06h00 (02h30 GMT), a indiqué l'agence iranienne de presse officielle Irna. La situation s'est aussi normalisée dans les aéroports de Mehrabad à Téhéran, et des villes de Tabriz (nord-ouest), Mashhad (nord-est) et Shiraz (sud), selon elle.

8h24 - Sur BFM TV, Emmanuel Macron juge l'attaque de l'Iran contre Israël « disproportionnée »

« Au lieu de toucher des intérêts israéliens en dehors d'Israël, ils ont été cherchés Israël sur son sol depuis leur sol, ce qui est une première », a dénoncé le président de la République sur BFM TV ce lundi matin. Pour Emmanuel Macron, ces frappes iraniennes provoquent « un changement, une rupture profonde. Et donc c'est pour ça que ce qui s'est ouvert est très dangereux en termes de réaction », appelant une nouvelle fois Israël à éviter l'escalade.

« Il faut éviter que, à chaque étape ce soit un seuil qui soit franchi, et on voit bien que, aujourd'hui, on a une situation qui est très grave », a-t-il ajouté, évoquant un « risque d'embrasement régional » en plein conflit entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

« C'est pour ça qu'on a demandé un cessez-le-feu justement à Gaza et qu'on souhaite que les opérations humanitaires puissent reprendre pour protéger les populations civiles qui n'ont rien à voir avec le Hamas », a par ailleurs insisté le président.

7h00 - Israël déterminé à poursuivre son offensive à Gaza après l'attaque iranienne

L'armée israélienne poursuit, ce lundi, ses opérations dans la bande de Gaza, affirmant que l'attaque iranienne de ce week-end ne la fera pas dévier de ses objectifs dans le conflit qui l'oppose au Hamas.

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« Même quand nous étions attaqués par l'Iran, nous n'avons pas perdu de vue, pas un seul instant, notre mission essentielle à Gaza, qui consiste à sauver nos otages des mains du Hamas, mandataire de l'Iran », a déclaré ce dimanche soir le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne. Il a annoncé l'envoi dans les prochains jours de deux brigades de réserve supplémentaires pour combattre dans le territoire palestinien assiégé.

(Avec AFP)