En Israël, Emmanuel Macron veut proposer de relancer un « véritable processus de paix »

Par latribune.fr  |   |  589  mots
Depuis l'attaque d'Israël par le Hamas le 7 octobre, Emmanuel Macron a exprimé un soutien sans faille aux Israéliens, à leur « droit à se défendre », avant d'ajuster progressivement son propos en appelant la riposte israélienne à « épargner » les civils à Gaza et en évoquant la recherche d'une solution pacifique. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)
Tout en réaffirmant le droit d'Israël à se défendre, le président de la République compte « parler de la réouverture de la perspective politique, (...) de ce qui est nécessaire à la création d'un Etat palestinien (...) viable, continu, capable de vivre en paix et en sécurité avec Israël », a développé l'Elysée en amont de son déplacement.

Attendu mardi à Tel Aviv, Emmanuel Macron compte y exprimer mardi le « soutien » de la France à « Israël et aux Français d'Israël » mais également la relance d'un « véritable processus de paix » après l'attaque meurtrière du Hamas le 7 octobre contre ce pays.

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Cette visite intervient plus de deux semaines après l'attaque terroriste d'ampleur du Hamas. D'autres étapes dans la région ne sont à ce stade pas confirmées. Emmanuel Macron avait expliqué qu'il comptait entreprendre un tel voyage s'il s'avérait être « utile » à la région.

« Le seul moyen d'être utile, c'est: 1- d'apporter de la solidarité à Israël 2- prendre des engagements très clairs contre les groupes terroristes 3-rouvrir une perspective politique », a communiqué la présidence française en amont du déplacement.

Au moins 30 Français morts

Au moins 30 ressortissants français ont été tués dans l'attaque. C'est le plus lourd bilan depuis l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice dans le sud de la France, alors que sept personnes sont encore portées disparues, dont une otage sûre et plusieurs autres probablement détenus par le Hamas à Gaza.

Le président français dit vouloir agir pour « la libération des otages » détenus à Gaza, « freiner l'escalade », « éviter la généralisation du conflit », « une escalade dangereuse et non maîtrisée au Moyen-Orient » et donc proposer la « réouverture d'une perspective politique ».

La France veut une pause humanitaire

La France appelle notamment à une « pause humanitaire (qui) doit avoir dans un premier temps comme objectif principal de faciliter la libération de ceux qui sont aujourd'hui détenus ou disparus à Gaza », a insisté un conseiller présidentiel. « Nous souhaitons une pause humanitaire, une trêve humanitaire qui le cas échéant nous donne suffisamment d'espace pour construire un scénario politique qui mènerait nous l'espérons à un cessez-le feu ».

« Au-delà de cet engagement collectif qu'il faut construire contre le risque terroriste, il y a la nécessité d'ouvrir une perspective politique qui donne du corps à la seule solution qui vaille au Proche-Orient, qui est la solution à deux Etats », a-t-il poursuivi en soulignant que c'était « un objectif dont la France n'a jamais dévié ».

Dernier grand dirigeant occidental à se rendre en Israël

Dans ce contexte, le président « va parler de la réouverture de la perspective politique et donc va naturellement parler de ce qui est nécessaire à la création d'un Etat palestinien, non seulement l'arrêt de la colonisation, qui est une exigence que la France formule très souvent de manière très explicite auprès des autorité israéliennes, mais aussi une négociation in fine sur ce que doivent être les paramètres qui permettent d'avoir un Etat palestinien viable, continu, capable de vivre en paix et en sécurité avec Israël », a développé l'Elysée.

Depuis l'attaque d'Israël par le Hamas le 7 octobre, Emmanuel Macron a exprimé un soutien sans faille aux Israéliens, à leur « droit à se défendre », avant d'ajuster progressivement son propos en appelant la riposte israélienne à « épargner » les civils à Gaza et en évoquant la recherche d'une solution pacifique.

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Le président américain Joe Biden, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre britannique Rishi Sunak se sont déjà rendus en Israël, de même que samedi la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni.