Israël : Moody's va réexaminer la note de la dette souveraine, possiblement dégradée

« Cet examen a été déclenché par le conflit inattendu et violent entre Israël et le Hamas », argue l'agence. « Auparavant, la perspective (sur la dette) était stable », poursuit Moody's.
Tel Aviv est le moteur économique d'Israël.
Tel Aviv est le moteur économique d'Israël. (Crédits : Amir Cohen)

L'extrême tension en Israël qui règne depuis le 7 octobre et l'offensive, pour l'instant aérienne, sur Gaza va immanquablement peser sur l'économie de la « startup nation ». L'agence de notation Moody's s'apprête à soumettre la notation de la dette à long terme d'Israël, actuellement A1, à un examen qui pourrait entraîner une possible dégradation.

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« Cet examen a été déclenché par le conflit inattendu et violent entre Israël et le Hamas », souligne Moody's. « La conséquence la plus importante est le coût humain (...). Cette annonce de notation aborde les implications sur le crédit des événements récents », argue l'agence.

« Auparavant, la perspective était stable », poursuit Moody's qui, au cours de cet examen, « évaluera si le conflit est susceptible d'évoluer vers une résolution ou s'il existe une probabilité d'escalade significative sur une période prolongée ».

La durée et l'ampleur probables du conflit examinées par Moody's

« L'examen se concentrera sur la durée probable et l'ampleur du conflit, et sur l'évaluation de ses implications pour les institutions israéliennes, en particulier l'efficacité de sa politique, ses finances publiques et son économie », précise Moody's, qui ajoute que « la période d'examen pourrait être plus longue que les trois mois habituels ».

Moody's a notamment pointé le caractère inhabituel de cette guerre déclenchée par l'attaque du Hamas, le 7 octobre. « Le profil de crédit d'Israël s'est révélé résistant aux attaques terroristes et aux conflits militaires dans le passé. Toutefois, la gravité du conflit actuel soulève la possibilité d'un impact matériel et durable sur le crédit », explique Moody's.

« Même si un conflit de courte durée peut encore avoir un impact sur le crédit, plus le conflit militaire dure et est grave, plus son impact est susceptible d'être important sur l'efficacité des politiques, les finances publiques et l'économie », précise l'agence de notation.

Lourd bilan humain côté israélien avant de meurtrières frappes à Gaza

Au total, plus de 1.400 personnes ont été tuées sur le territoire israélien par les hommes du Hamas dans une offensive terroriste inédite le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations au premier jour de l'attaque des combattants du mouvement islamiste palestinien menée à partir de Gaza, selon les autorités israéliennes. Selon l'armée israélienne, environ 1.500 combattants du Hamas ont été tués dans la contre-offensive ayant permis à Israël de reprendre le contrôle des zones attaquées.

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Dans la bande de Gaza, plus de 3.700 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les bombardements incessants menés en représailles par l'armée israélienne, selon le dernier bilan des autorités locales.

Commentaires 2
à écrit le 20/10/2023 à 9:21
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La guerre ça coûte cher, en vies évidemment, mais pèse aussi sur les finances d'un pays. Sans compter tous les réservistes qui se battent au lieu de travailler, ce qui fragilise les entreprises. Israéliennes.

à écrit le 20/10/2023 à 6:45
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Les marchés financiers s'inquiètent de la boucherie voulue par Nethanyaou, pour une fois on les comprend, ce gars ira saigner jusqu'au dernier palestinien pour pas que l'on lorgne sur ses magouilles, tout comme Sarkozy a mit le feu à la région pour q...

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