Etats-Unis : Trump nomme un climatosceptique à l'Environnement

Par latribune.fr  |   |  380  mots
Scott Pruitt sort de la Trump Tower après une rencontre avec Donald Trump, le 28 novembre dernier.
Cette nomination confirme les craintes nées pendant la campagne présidentielle américaine, pendant laquelle Trump contestait la réalité du réchauffement climatique.

Quel Donald Trump faut-il croire ? Sur la question du climat, le milliardaire avait affirmé il y a quelques mois que le réchauffement était un "canular" fabriqué par les Chinois, avant de revenir sur ses propos dans une interview accordée au New York Times et d'affirmer qu'il gardait un "esprit ouvert" sur le sujet. Mais la nomination de Scott Pruitt, jeudi, à la tête de l'Agence de protection de l'environnement (EPA) est un signal clair.

Ce dernier, attorney general (ministre de la justice) de l'Oklahoma, est en effet un fervent partisan du secteur pétrolier. Dans une enquête datée de 2014, le New York Times révélait que Scott Pruitt s'était appuyé sur l'une des plus grosses compagnies pétrolières de son Etat pour faire pression sur...l'EPA. En outre, dans une tribune publiée en mai 2016, Scott Pruitt affirmait qu'il "n'y a pas de consensus scientifique sur l'ampleur du réchauffement climatique et sur la responsabilité de l'homme dans celui-ci".  Un argument classique - et totalement faux - des climatosceptiques.

Défaire la réglementation Obama

Selon Donald Trump, le nouveau directeur de l'EPA devra "restaurer la mission essentielle" de l'agence "qui est de maintenir notre air et notre eau propres et sûrs". Mais dans le même communiqué, le 45e président des Etats-Unis dévoile un autre objectif : "Depuis trop longtemps, écrit-il, et de manière incontrôlée, l'EPA a dépensé l'argent du contribuable pour un programme anti-énergétique qui a détruit des millions d'emplois et nuit aussi à nos formidables agriculteurs et beaucoup d'autres entreprises un peu partout".

Autrement dit, Scott Pruitt aura pour mission de défaire les mesures réglementaires mises en place par l'administration Obama, qui visaient notamment à réduire les émissions de gaz à effet de serre des centrales au charbon. "Les Américains en ont assez de voir des milliards de dollars sortir de l'économie à cause de régulations inutiles de l'EPA et j'ai l'intention, à la tête de cette agence, de renforcer à la fois une protection de l'environnement responsable et la liberté pour les entreprises américaines" affirme Scott Pruitt dans le même communiqué.

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 (Avec AFP)