Face au virus, la Chine libère plus de 70 milliards d'euros pour soutenir son économie

Par AFP  |   |  285  mots
(Crédits : Jason Lee)
A peine trois mois après avoir injecté 100 milliards d'euros en pleine guerre commerciale avec les États-Unis, la banque centrale chinoise a à nouveau abaissé le ratio de réserve obligatoire pour les banques du pays.

La banque centrale chinoise a annoncé vendredi 13 mars une baisse du ratio de réserve obligatoire des banques, libérant 550 milliards de yuans (70,6 milliards d'euros) pour soutenir l'économie.

Ce ratio, qui oblige les banques à conserver des liquidités auprès de la banque centrale, sera abaissé dans une proportion d'un demi-point à un point de pourcentage à compter de lundi, a précisé dans un communiqué l'institut d'émission, au moment où la Chine fait face à un fort ralentissement économique pour cause d'épidémie de Covid-19.

En réduisant les fonds qu'elles sont obligées de conserver auprès d'elle, la banque centrale permet aux banques commerciales de prêter davantage aux entreprises pour soutenir l'économie réelle.

Lire aussi : Coronavirus en net recul en Chine, Shanghai rouvre plusieurs sites touristiques

Un nouveau soutien, trois mois après l'impact de la guerre commerciale

La dernière baisse remontait au 6 janvier. Pékin avait alors réduit le taux de réserve obligatoire d'un demi-point, injectant environ 100 milliards d'euros dans l'économie.

Alors que l'économie chinoise a subi l'an dernier le contre-coup de la guerre commerciale déclenchée par l'Amérique de Donald Trump, la banque centrale avait déjà réduit ce taux à trois reprises.

Mais le coronavirus a lancé un défi autrement plus grave à l'économie chinoise, pratiquement paralysée en février par les mesures anti-épidémie prises par Pékin.

Témoin du coup d'arrêt, l'activité manufacturière s'est écroulée le mois dernier à un niveau jamais atteint, selon l'indice officiel des directeurs d'achats publié fin février: ce dernier est tombé à 35,7 contre 50 en janvier.

Lire aussi : Coronavirus : pourquoi la BCE n'a pas baissé ses taux