Israël : 8 Français tués dans l'attaque du Hamas, 20 portés disparus

Par latribune.fr  |   |  619  mots
La cheffe de la diplomatie a également répété qu'il n'y avait « aucune justification possible au terrorisme » et dénoncé des « actes de terreurs perpétrés contre des civils et des soldats ». (Crédits : VALENTYN OGIRENKO)
« J'ai la grande tristesse de devoir vous informer qu'à cette heure, nous déplorons le décès de huit compatriotes dans ces attaques terroristes et nous sommes sans nouvelles de 20 disparus » dont au moins un enfant, a déploré Catherine Colonna. La ministre des Affaires étrangères a aussi annoncé « la mise en place d'un vol spécial par Air France ce jeudi » pour rapatrier des Français qui n'ont pas pu rentrer.

Les ressortissants français ont payé un lourd tribut dans l'attaque brutale du Hamas contre Israël ces derniers jours. Le bilan - encore temporaire - des Français victimes des attaques en Israël s'élève au minimum à 8 morts et 20 disparus dont certains « ont très probablement été enlevés », a déclaré mardi la ministre des Affaires étrangères. Catherine Colonna a prévenu que ce bilan pourrait s'alourdir dans les prochains jours.

Lire aussiAttaques du Hamas : la crainte d'une propagation du conflit s'atténue, les prix du pétrole refroidissent

« J'ai (...) la grande tristesse de devoir vous informer qu'à cette heure, nous déplorons le décès de huit compatriotes dans ces attaques terroristes et nous sommes sans nouvelles de 20 disparus » dont au moins un enfant, a-t-elle déploré. La ministre a aussi annoncé « la mise en place d'un vol spécial par Air France ce jeudi » pour rapatrier des Français qui n'ont pas pu rentrer.

Le Quai d'Orsay en alerte

Catherine Colonna a souligné la mobilisation de son ministère « pour clarifier la situation » des Français et « tout faire pour les retrouver, (...) pour les libérer quand ils sont otages ». La cheffe de la diplomatie a également répété qu'il n'y avait « aucune justification possible au terrorisme » et dénoncé des « actes de terreurs perpétrés contre des civils et des soldats ».

Les prises d'otages « sont des actes abjects qui démontrent la nature terroriste du Hamas et nous demandons la libération sans conditions » de ces otages. Avant ses propos, les députés ont observé une minute de silence.

Depuis son début trois jours plus tôt, l'offensive du Hamas a causé, selon les autorités, la mort de plus de 900 personnes côté israélien. Samedi, jusqu'à 250 personnes ont été massacrées en Israël, dans une rave party près de la frontière avec la bande de Gaza. « Dans la zone où a eu lieu la rave party, et (pour) la rave party elle-même, mon estimation, fondée sur le nombre de camions, chaque camion transportant 50 corps, et il y avait quatre ou cinq camions, je dirais environ 200-250 corps », a déclaré à l'AFP Moti Bukjin, porte-parole de Zaka, organisation spécialisée dans les premiers secours et la collecte et l'identification des corps conformément à la loi juive. « Ils ont massacré les gens de sang-froid d'une façon absolument inconcevable », a-t-il ajouté.

L'armée israélienne s'efforce par ailleurs de sauver les otages israéliens, encore « en nombre » à Gaza, « des femmes, des enfants, des bébés, des personnes âgées et des handicapés », et évacuer l'ensemble des habitants de la région. Selon le Bureau de presse du gouvernement (GPO), le Hamas a fait « plus de 100 prisonniers », 163 affirme le Hamas.

Israël ordonne un « siège complet » à la bande de Gaza

Ce dernier a, de son côté, affirmé que les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza avaient tué quatre « prisonniers » détenus par sa branche armée. « Les bombardements de l'occupation [Israël, ndlr] hier soir et aujourd'hui sur la bande de Gaza ont causé la mort de quatre prisonniers de l'ennemi », détaillait ainsi un communiqué des Brigades Ezzedine Al-Qassam.

Lire aussiLe Qatar mène des discussions avec le Hamas sur les otages israéliens détenus dans la bande de Gaza

Des dizaines de milliers de soldats israéliens sont déployés autour de la bande de Gaza, mince territoire côtier surpeuplé contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas depuis 2007. La presse israélienne évoque de plus en plus ouvertement la possibilité d'un assaut terrestre sur Gaza.

(Avec AFP)