Attaques du Hamas  : la crainte d'une propagation du conflit s'atténue, le bilan monte à huit morts Français

Les craintes liées à une escalade géopolitique au Moyen-Orient s'éloigne pour l'instant. Le Quai d'Orsay déplore la mort de huit Français et de vingt compatriotes disparus dans un bilan encore provisoire.
Lebaril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait ce mardi 0,45% à 87,75 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, baissait quant à lui de 0,50% à 85,95 dollars.
Lebaril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait ce mardi 0,45% à 87,75 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, baissait quant à lui de 0,50% à 85,95 dollars. (Crédits : Reuters)

Un embrasement régional du conflit entre Israël et le Hamas est plus que jamais redouté, mais semble pour l'heure peu probable, estiment les experts, sans exclure l'ouverture d'un deuxième front au nord avec le Liban. Nombre de dirigeants notamment américains et français sont à la manœuvre pour maintenir les canaux diplomatiques ouverts et éviter l'escalade.

La plus grande crainte est sans aucun doute de voir entrer dans le conflit l'Iran, ennemi juré d'Israël, qui soutient militairement le Hamas depuis de nombreuses années. Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, interrogé par l'agence de presse Bloomberg, a d'ailleurs estimé possible que l'Iran ait été au courant de l'attaque.

« Au départ, nous ne pensions pas que c'était le cas. Il existe maintenant des preuves qu'ils auraient pu le savoir. Nous travaillons pour vérifier ces preuves. Mais je dois vous dire que l'Iran travaille actuellement pour impliquer de plus en plus de groupes terroristes dans ce combat », a déclaré l'ex-ambassadeur israélien aux Etats-Unis.

Des déclarations démenties par l'ayatollah Ali Khamenei, la plus haute autorité d'Iran, ce mardi, qui a assuré que son pays n'était pas derrière l'attaque du Hamas contre Israël, tout en réaffirmant le soutien iranien « à la Palestine ». « Les partisans du régime sioniste et d'autres personnes ont fait circuler des rumeurs ces deux, trois derniers jours, dont celles sur le fait que l'Iran islamique serait derrière cette action. Elles sont fausses », a-t-il déclaré dans un discours devant une académie militaire.

De son côté, Emmanuel Macron a estimé « vraisemblable » que le Hamas ait bénéficié d'« aides » dans son opération contre Israël, tout en soulignant ne pas avoir de « trace de manière formelle » d'une « implication directe » de l'Iran.

« Il est vraisemblable qu'il y ait eu des aides apportées au Hamas et des coopérations », a-t-il ainsi indiqué lors d'une conférence de presse commune avec le chancelier Olaf Scholz à Hambourg dans le nord de l'Allemagne. « Je n'ai pas de commentaire à faire sur une implication directe de l'Iran dont nous n'avons pas la trace de manière formelle », a-t-il ajouté.

L'autre incertitude entoure les risques provenant de la Cisjordanie occupée, souligne Richard LeBaron du centre de réflexion Atlantic Council dans une note. Les Palestiniens « pourraient être incités à lancer des attaques moins spectaculaires ».

Ainsi « malgré la détente des prix » constatée ce mardi, les marchés « restent perturbés » par la situation, « qui pourrait encore conduire à davantage d'instabilité et pousser le prix du baril à des niveaux jamais vus depuis l'année dernière », conclut Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades

Les prix du gaz s'envolent

Le pétrole a retrouvé ses esprits ce mardi 10 octobre après l'envolée des cours consécutive à l'attaque du Hamas. Vers 10H45 GMT (12H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,45% à 87,75 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, baissait de 0,50% à 85,95 dollars.

Pour rappel, la veille le prix du baril de Brent avait bondi de 3,29% à 87,36 dollars vers 11H30 GMT (13H30 à Paris) et celui du baril de WTI américain était en hausse de 3,42% à 85,62 dollars. Les deux références mondiales de l'or noir avaient même brièvement grimpé de plus de 5%, le Brent atteignant 89,00 dollars le baril.

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Mais depuis, « le prix du pétrole s'est stabilisé, les investisseurs évaluant la possibilité que l'attaque puisse être contenue plutôt que de se propager aux pays voisins », importants producteurs et exportateurs de pétrole, commente Richard Hunter, analyste chez Interactive Investor. Comme « aucun effet immédiat et significatif sur l'équilibre entre l'offre et la demande de pétrole à court terme n'est probable après l'attaque », selon les analystes de DNB, les investisseurs se concentrent à nouveau sur les perspectives économiques et la demande morose dans un environnement de taux élevés.

Côté gaz naturel européen, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, prenait plus de 6%, évoluant à 46,63 euros le mégawattheure (MWh). Le TTF a touché plus tôt ce mardi 47,15 euros le MWh, son plus haut prix depuis juin. Les prix continuent de grimper « en réponse aux ruptures d'approvisionnement imminentes », commente Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.

D'autant que le géant américain Chevron a suspendu les activités de sa plateforme Tamar, située au large des côtes israéliennes, sur instructions des autorités. « Le gaz naturel est transporté de ce gisement vers l'Égypte, où il est liquéfié puis exporté vers l'Europe », poursuit l'expert, précisant toutefois qu'il s'agit de « faibles » quantités.

Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) mettait en garde mardi contre de possibles tensions en Europe sur ce marché, notamment en cas d'hiver froid et de nouvelles restrictions des acheminements de gaz russe dans les gazoducs.

8 Français tués, 20 disparus dans l'attaque du Hamas

Le bilan des Français victimes des attaques en Israël est désormais de 8 morts et 20 disparus dont certains « ont très probablement été enlevés », a annoncé mardi la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, prévenant que le bilan pourrait encore s'alourdir.

« J'ai (...) la grande tristesse de devoir vous informer qu'à cette heure, nous déplorons le décès de huit compatriotes dans ces attaques terroristes et nous sommes sans nouvelles de 20 disparus » dont au moins un enfant, a-t-elle indiqué. La ministre a aussi annoncé « la mise en place d'un vol spécial par Air France ce jeudi » pour rapatrier des Français qui n'ont pas pu rentrer.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 10/10/2023 à 19:28
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Bonjour, bon la guerre s'est toujours triste .. Surtout que la bas , les conditions d'une paix durable ne sont nullement la. Ensuite comme toujours se sont les civils qui sont le plus a plaindre... (Des deux côtés de la frontière). Espérons que ap...

à écrit le 10/10/2023 à 18:27
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Si tout se passe bien grâce au réchauffage climatique(,béni soit il🤣) les hivers seront peut être moins rigoureux sous nos latitudes et alors le prix du gaz ne sera plus un souci.

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