JO Paris 2024 : Los Angeles jette-t-elle déjà l'éponge ?

Par Fabien Piliu  |   |  553  mots
jeudi, Cette semaine, Eric Garcetti, le maire de Los Angeles a laissé entendre que la ville de Los Angeles pourrait accepter d'organiser les Jeux olympiques 2028. Paris aurait donc le champ libre pour 2024. (Crédits : Reuters)
Cette semaine, Éric Garcetti, le maire de Los Angeles a laissé entendre que la ville de Los Angeles pourrait accepter d'organiser les Jeux olympiques 2028, laissant de facto la place à Paris pour 2024.

La voie se dégage encore un peu pour Paris. Jeudi, lors d'un événement organisé par le site d'informations BuzzFeed, Eric Garcetti, le maire de Los Angeles a indiqué que la mégapole californienne pourrait accepter d'organiser les Jeux Olympiques 2028, laissant le champ libre à Paris pour 2024. Il a en effet déclaré que la candidature de Los Angeles pour 2024 était "peu probable" alors que Paris a toujours considéré cette échéance comme étant son seul et unique objectif.

Plusieurs éléments peuvent expliquer ce qui semble être un renoncement. Le dossier de Los Angeles n'est pas tout à fait bouclé sur le plan technique. D'importants investissements sont nécessaires pour moderniser les infrastructures de transports, en particulier le réseau de transports en commun et l'aéroport Tom Bradley.

Par ailleurs, Eric Garcetti a rappelé que les efforts du CIO pour rendre l'organisation des Jeux 2028 plus intéressante financièrement pourraient peser. "C'est financièrement tellement alléchant, nous serions stupides de ne pas accepter 2028", a-t-il déclaré avant d'ajouter que la ville allait annoncer "la semaine prochaine (ses) intentions, à savoir si nous optons pour 2024 ou pour 2028".

Une compensation pour le "perdant" ?

En effet, le CIO pourrait offrir une compensation financière à la ville qui serait choisie pour organiser les Jeux en 2028. En 2024, l'enveloppe du Comité s'élève à 1,5 milliard de dollars, soit 1,3 milliard d'euros. En 2028, elle pourrait être augmentée de 100 à 200 millions de dollars (88 à 175 millions d'euros), au rythme de la revalorisation des contrats TV et marketing.

Ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, même si Eric Garcietti semble indiquer que ce report de 2024 à 2028 est une bonne affaire financière. En juin, après que la commission exécutive du CIO ait reçu le rapport des quatre vice-présidents chargés d'étudier la possibilité d'une double désignation des Jeux 2024 et 2028 en septembre, Thomas Bach, le président du CIO a déclaré que l'organisation n'avait " pas à gratifier quelqu'un à qui l'on offre un cadeau ".

Los Angeles n'abandonne pas tout à fait la partie

Ce n'est pas la première fois que le maire de Los Angeles fait des déclarations en ce sens. À chaque fois, il a tempéré ses propos. Ce fut encore le cas jeudi. "Nous avons gagné [le droit d'organiser les jeux], mais il est très probable que ce ne soit pas en 2024, même si le mouvement olympique serait bien inspiré de nous choisir pour 2024, car Los Angeles a toujours réussi à relancer la marque JO", a ajouté Eric Garcetti, rappelant les succès des éditions qui se sont déroulées dans la cite des anges en 1932 et, surtout, en 1984.

Le 11 juillet, à Lausanne, peu après l'oral passé par les comités de candidature de Paris et de Los Angeles, les membres du CIO ont voté à l'unanimité la double attribution des JO 2024 et 2028 pour Paris et Los Angeles à Lima le 13 septembre prochain lors de la 130e session du CIO. Avec une précision : avant cette date, les deux villes sont invitées à se mettre d'accord avec le CIO. Si un accord tripartite est trouvé, le CIO n'aura qu'à le valider. En revanche, si les deux villes ne parviennent pas à s'accorder, le CIO reviendra alors à la procédure initiale : un vote sur les seuls Jeux 2024. Il semble qu'un accord est en passe d'être trouvé.