JO Paris 2024 : Trump, un poids pour Los Angeles ?

La semaine dernière, le président des Etats-Unis a rencontré Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO) et ses membres américains. Les responsables du Comité Los Angeles 2024 n'avaient pas fait le déplacement à Washington.
Fabien Piliu
Donald Trump n'a fait aucun commentaire sur l'entretien qu'il a eu avec Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO) et ses membres américains - Anita DeFrantz, Larry Probst and Angela Ruggiero - en visite à la Maison-Blanche la semaine dernière. Cet entretien portait principalement sur la candidature de Los Angeles pour les Jeux olympiques et paralympiques d'été en 2024.

D'habitude si loquace sur Twitter, Donald Trump a fait preuve d'un peu de retenue le jeudi 21 juin sur le réseau social. Certes, le président des Etats-Unis a pris la peine de féliciter les républicains Karen Handel et Ralph Norman qui sont parvenus à conserver leur siège à la Chambre des représentants et de se réjouir de sa rencontre avec Petro Poroshenko, le président ukrainien.

Mais il n'a rien dit sur l'entretien qu'il a eu avec Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO) et ses membres américains - Anita DeFrantz, Larry Probst and Angela Ruggiero - en visite à la Maison-Blanche. Reporté une première fois par Donald Trump, cet entretien portait principalement sur la candidature de Los Angeles pour les Jeux olympiques et paralympiques d'été en 2024.

Et pour cause. Sur ce dossier, Donald Trump est isolé. Très isolé. Au point que Casey Wasserman, le président de LA 2024, et Eric Garcetti, le maire démocrate de Los Angeles, n'ont pas rallié la côte Est pour participer à ces échanges avec le président du CIO et leurs compatriotes qui en sont membres.

Un premier contact en décembre

Certes, dans la foulée de sa victoire à l'élection présidentielle, le président des Etats-Unis a décroché son téléphone pour s'entretenir avec Thomas Bach et lui faire part de son soutien à la candidature de Los Angeles, le principal adversaire de Paris, à l'organisation des Jeux Olympiques en 2024. "Le président élu Trump a exprimé, lors d'une conversation téléphonique avec le président Bach, son soutien résolu au projet de Los Angles d'organiser de grands Jeux", avait simplement et sobrement indiqué le 2 décembre le comité de candidature LA 2024.

Mais, depuis cette date, le soutien du résident de la Maison-Blanche n'est pas véritablement considéré comme un atout - et pas seulement parce que Casey Wasserman fut un généreux donateur de la campagne de Hillary Clinton ou parce qu'Eric Garcetti est un opposant politique de poids à Donald Trump...

Lois anti-immigration et valeurs de l'olympisme

La candidature de Los Angeles s'accommode en effet très mal de la politique migratoire de l'exécutif américain. En janvier, Donald Trump a pris un décret visant à restreindre l'immigration aux Etats-Unis notamment de ressortissants issus de pays à majorité musulmane. Précisément, il porte sur la "protection de la nation contre l'entrée de terroristes étrangers", interdisant pour 90 jours l'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de six pays musulmans jugés dangereux (Iran, Yémen, Libye, Syrie, Soudan, Somalie), le temps de revoir les critères d'admission pour les réfugiés en provenance de ces pays.

Certes, la Cour suprême des Etats-Unis a posé cette semaine quelques restrictions à ce texte controversé. Mais elle a néanmoins validé ce décret qui est très loin des valeurs de l'olympisme, valeurs également mises à mal par la décision de la Maison-Blanche d'ériger un mur entre les Etats-Unis et le Mexique pour contenir les flux migratoires.

Dans ce contexte, on comprend mieux l'absence de Donald Trump à Los Angeles, le 23 juin, lors de la célébration de journée olympique. Pendant ce temps, Emmanuel Macron, le président français, qui a bien compris l'intérêt qu'il avait à soutenir la candidature de Paris, échangeait en bras de chemise des balles de tennis dans un fauteuil roulant sur un court de tennis éphémère construit sur les bords de Seine. Ces images ont fait le tour du monde entier.

Fabien Piliu
Commentaires 7
à écrit le 03/07/2017 à 9:53
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Les opposants ne suivent pas l'actualité, le principe de la double attribution voulue par le patron du CIO devrait être entériné le 11 juillet, donc la semaine prochaine avec une désignation des villes dans la foulée. Le 13 septembre devrait être une...

à écrit le 02/07/2017 à 19:19
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Merci à La Tribune de souligner à quel point notre président est beau, jeune et formidable. Merci de m'ouvrir tout les jours un peu plus sur le fait que vous êtes un tract de l'Elysée. Sans vous je ne sais pas ce que je deviendrait, probablement un p...

le 03/07/2017 à 8:49
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OK avec vous,, maintenant grâce ou à cause de la Tribune j aime de plus en plus ce bel homme et Brigitte !!on nous dit il est beau c est le meilleur de tous!!!par contre la Tribune n aime pas le grand méchant loup ; TRUMP!!le pauvre

à écrit le 01/07/2017 à 17:44
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pour le coup c'est une chance d'avoir un trump , nous en France n'avons plus d'argent pour nos fonctionnaires ou nos retraites mais on en trouve pour les jeux olympiques

le 01/07/2017 à 21:20
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C'est marrant comme commentaire quand on sait que la France détient le record en nombre de fonctionnaires et que les retraités français gagnent plus que les actifs.

à écrit le 01/07/2017 à 10:12
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En souhaitant que ce ne soit pas Paris, on a pas de fric pour ça !!!!!!!!!

le 02/07/2017 à 8:04
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L'état saura faire vos poches pour en trouver! Et en toute légalité......

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