Joe Biden se rend sur un piquet de grève des ouvriers automobiles du Michigan, Trump attendu mercredi

Par latribune.fr  |   |  436  mots
Le président américain a notamment pointé du doigt les « sacrifices » réalisés pour sauver l'industrie lors de la crise 2008, considérant ainsi que les ouvriers méritent une « augmentation importante » de salaire. (Crédits : KEVIN LAMARQUE)
Les deux rivaux à la présidence américaine veulent séduire l'électorat ouvrier dans l'Etat du Michigan, crucial en vue des élections de 2024.

La bataille politique autour de la grève dans l'automobile américain se poursuit. Joe Biden a rejoint mardi un piquet de grève d'ouvriers de l'industrie automobile dans le Michigan, un geste qualifié d'« historique » par la Maison Blanche. Casquette du syndicat des ouvriers automobiles (UAW) sur la tête, le démocrate, candidat à sa propre succession, s'est adressé aux grévistes avec un mégaphone. Il a notamment pointé du doigt les « sacrifices » réalisés pour sauver l'industrie lors de la crise 2008, considérant ainsi que les ouvriers méritent une « augmentation importante » de salaire.

Lire aussiBiden et Trump se disputent le soutien à la grève dans l'automobile à un an des élections américaines

De son côté, l'ancien président républicain Trump, favori de la primaire de son parti en vue de la présidentielle de 2024, a prévu d'aller sur un piquet de grève mercredi. Et aussi dans le Michigan, un Etat clé sur le plan électoral. De quoi amplifier les disputes politiques autour du mouvement social.

Plus de 150.000 grévistes

Depuis vendredi midi, la grève s'est étendue chez les constructeurs automobiles américains General Motors et Stellantis, faute d'avancée dans les négociations syndicales, contrairement à Ford où de « réels progrès » ont été effectués. 38 centres de distribution de pièces détachées de ces deux constructeurs ont rejoint le mouvement social. Ces sites, situés dans vingt Etats des Etats-Unis, emploient autour de 5.600 adhérents de l'UAW sur les 146.000 travaillant pour les trois géants de Detroit, dans le Michigan.

« Nous n'allons pas attendre l'éternité pour obtenir des contrats équitables de la part des Big Three », surnom des trois grands constructeurs américains, a lancé Shawn Fain, président du puissant syndicat UAW, dans une vidéo. Les trois usines en grève depuis le 15 septembre vont poursuivre le mouvement, a assuré Shawn Fain. Ces trois sites emploient quelque 12.700 adhérents de l'UAW.

Lire aussiGrève dans l'automobile aux Etats-Unis : l'espoir d'un accord « gagnant-gagnant » semble s'éloigner

C'est la première grève affectant les trois groupes en même temps. « Nous invitons et encourageons toute personne soutenant notre cause à nous rejoindre sur les piquets de grève, amis et familles et jusqu'au président des Etats-Unis », avait déclaré Shawn Fain. A ce stade, l'impact économique a été limité, mais l'extension du mouvement chez Stellantis et General Motors risque d'avoir des répercussions plus importantes, car ces centres approvisionnent garages et concessionnaires en pièces détachées pour les véhicules déjà vendus, affectant donc directement le grand public.