Le Canada s'oppose à un retour au G8 avec la Russie

Par AFP  |   |  359  mots
Pour le Canada, la Russie doit libérer les territoires annexés dans l'est de l'Ukraine pour envisager un retour de la Russie au sein du G7. (Crédits : Denis Balibouse)
Le Canada est opposé à un retour au G8, avec la réintégration de la Russie, tant que Moscou n'aura pas libéré les territoires annexés dans l'est de l'Ukraine, a indiqué jeudi la chef de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland.

Pour le Canada c'est non. Le pays d'Amérique du Nord à exprimé son refus de voir la Russie revenir à la table du G7 et ainsi acter le retour au G8. La position de la nation dirigé par Justin Trudeau est ferme : tant que Moscou n'aura pas libéré les territoires annexés dans l'est de l'Ukraine, a indiqué jeudi la chef de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland, elle ne sera pas la bienvenue.

"La violation par la Russie du droit international en envahissant la Crimée et en annexant le Donbass, et en continuant à soutenir la guerre (dans cette région de l'est ukrainien), ne nous laisse pas le choix, c'est pour ça qu'elle est exclue" du groupe des huit pays les plus industrialisés, a déclaré en conférence de presse la ministre canadienne des Affaires étrangères.

"Nous n'appuyons pas l'idée que la Russie soit réinvitée", a abondé à la presse une source gouvernementale canadienne.


Trump est favorable à un retour de Moscou

La ministre s'exprimait à la veille du départ du Premier ministre Justin Trudeau vers Biarritz (sud-ouest de la France), où se tient ce week-end le sommet du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni). Farouche opposante au régime de Vladimir Poutine, Mme Freeland a toutefois laissé la porte ouverte à une éventuelle réhabilitation russe.

"Tout le monde sera très heureux d'inviter la Russie à être à nouveau membre du G7, une fois qu'elle sera partie de Crimée et du Donbass, c'est très simple", a dit la ministre en référence à ces deux régions ukrainiennes dont l'annexion par Moscou n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

La position canadienne rejoint celle de la France. Le président Emmanuel Macron a jugé mercredi "pertinent qu'à terme la Russie puisse rejoindre le G8", à condition  "qu'une solution soit trouvée en lien avec l'Ukraine sur la base des accords de Minsk". Le président américain Donald Trump s'est quant à lui déclaré mardi favorable au retour au G8 avec la réintégration de la Russie, estimant que c'était "bien plus sensé", sans évoquer de préalable.