Les États-Unis menacés par la Chine après la signature d'une loi pro Hong Kong

Par AFP  |   |  435  mots
(Crédits : YURI GRIPAS)
Pékin a réagi avec colère à la promulgation, mercredi 27 novembre, par le président américain Donald Trump d'une loi soutenant les manifestations pro-démocratie à Hong Kong, L'ambassadeur américain à Pékin a été convoqué.

"Une abomination absolue". La Chine a eu des mots extrêmement fort, ce jeudi 28 novembre, pour qualifier "la loi de 2019 sur les droits de l'Homme et la démocratie à Hong Kong" promulguée par Donald Trump mercredi 27 novembre. Cette résolution, approuvée la semaine dernière par le Congrès et qui menace de suspendre le statut économique spécial accordé par Washington à l'ancienne colonie britannique si les droits des manifestants ne sont pas respectés, avait été approuvée une semaine plus tôt à une écrasante majorité par le Congrès "dissimule de sinistres intentions", a dénoncé la diplomatie chinoise dans un communiqué, évoquant des "représailles", sans préciser lesquelles.

Le régime communiste a accusé le texte de "soutenir effrontément les actes commis contre d'innocents citoyens qui ont été frappés, blessés et brûlés (...) par des criminels violents". De son côté, un responsable du gouvernement hongkongais a estimé que cette résolution s'immisce "manifestement dans les affaires intérieures de Hong Kong" et envoyait "un mauvais message" aux manifestants.

Pour la deuxième fois en l'espace de quatre jours, l'ambassadeur des Etats-Unis à Pékin, Terry Branstad, a été convoqué au ministère chinois des Affaires étrangères, qui a appelé Washington à "ne pas mettre en oeuvre" le texte incriminé.

Front commercial

Aux Etats-Unis, des sénateurs des deux bords ont immédiatement salué la décision du chef de la première puissance mondiale. Les militants pro-démocratie hongkongais se sont également félicités, affirmant qu'elle contribuerait à l'établissement d'un consensus international en faveur de leur mouvement. Hong Kong, territoire semi-autonome chinois, connaît depuis bientôt six mois un mouvement de contestation d'une ampleur inédite depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.

Le Congrès a également approuvé une mesure interdisant la vente à la police hongkongaise de matériel destiné à réprimer les manifestations. Une résolution également promulguée par Donald Trump. Sur le front commercial, la question est de savoir si cette décision va mettre en péril les tractations délicates menées par Washington et Pékin.

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Les deux premières puissances mondiales se livrent depuis l'an dernier une guerre commerciale à coup de hausses de droits de douane. Ces derniers jours, ils ont envoyé des signaux positifs quant à la conclusion avant la fin de l'année d'un accord commercial partiel, dit de "phase un". L'ancien magnat de l'immobilier new-yorkais a en tout cas toujours cherché à soigner ses relations avec son homologue chinois Xi Jinping.