Macron chargé par le G7 de discuter avec l'Iran

Par latribune.fr  |   |  491  mots
Réunion des dirigeants du G7 à Biarritz ce dimanche 25 août : Emmanuel Macron, Angela Merkel, Justin Trudeau, Boris Johnson, Donald Tusk (Conseil européen), Giuseppe Conte, Shinzo Abe, Donald Trump. (Crédits : Reuters)
Les dirigeants du G7 ont convenu de « charger le président français Emmanuel Macron de discuter avec l'Iran et de lui adresser un message » pour éviter l'escalade dans la région. En revanche, aucune décision n'a été prise sur la réintégration de la Russie au sein du G8.

[Article mis à jour à 16h30]

Réunis à Biarritz pour un sommet qui s'est ouvert samedi soir, les dirigeants du G7 ont confié à Emmanuel Macron le rôle de discuter avec l'Iran et d'« adresser un message » à la République islamique, a fait savoir l'Elysée ce dimanche 25 août. L'objectif des échanges à venir est d'« éviter à tout prix que l'Iran se dote de l'arme nucléaire » et d'« arrêter l'escalade dans la région », précise la présidence française.

A cette fin, le chef de l'Etat français a « obtenu de pouvoir discuter et adresser un message aux autorités iraniennes sur la base des échanges » qui ont eu lieu lors du dîner dit informel en ouverture du G7, au pied du phare de Biarritz. La France mène les efforts européens pour tenter de sauver l'accord sur le nucléaire iranien, fragilisé par le retrait des Etats-Unis.

Emmanuel Macron a toutefois nuancé la portée de ce mandat. « Le G7 est un club informel, il n'y a pas de mandat formel qui est donné dans le cadre du G7 à l'un ou à l'autre et donc il y a des initiatives qui continueront d'être prises par les uns et les autres pour parvenir à ces deux objectifs », sur l'arme nucléaire et la stabilité dans la région, a-t-il déclaré dimanche à la presse, en marge du sommet.

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, qui avait été reçu vendredi par le président français à Paris, est arrivé dimanche à Biarritz pour un entretien surprise avec son homologue français Jean-Yves Le Drian, en marge du sommet du G7, a annoncé une source à l'Elysée.

Pas d'accord sur la Russie

En revanche, les dirigeants des sept pays parmi les plus puissants de la planète n'ont pas trouvé d'accord sur la Russie, exclue en mars 2014 du G8, devenu depuis G7, qui regroupe la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie, le Japon, le Canada et les Etats-Unis - après l'annexion non reconnue par la communauté internationale de la péninsule ukrainienne de Crimée.

Ils se sont entendus pour « renforcer le dialogue et la coordination » avec Moscou, mais ont estimé qu'il était « trop tôt » pour réintégrer la Russie dans un G8.

Donald Trump avait jugé en début de semaine « approprié » le rétablissement du format G8 avec réintégration de la Russie dès 2020.

Emmanuel Macron, qui a reçu Vladimir Poutine une semaine avant le sommet, a jugé de son côté « pertinent qu'à terme » la Russie puisse rejoindre le G8 mais que ce serait une « erreur stratégique » et une consécration d'une forme d'« impunité » sans avancées dans la résolution du conflit ukrainien sur la base des accords de Minsk. L'Allemagne et le Royaume-Uni ont également rejeté l'idée de réintégrer à ce stade la Russie, une position partagée par le Canada.

 (avec agences)