Pas de "guerre des monnaies" pour les pays du TPP

Par latribune.fr  |   |  275  mots
Cette déclaration commune répond à leur souhait, a affirmé dans un communiqué la Représentation américaine au commerce extérieur (USTR), ajoutant que c'est la "première fois" qu'un tel engagement sur les monnaies était adopté en marge d'un accord de libre-échange.
Les douze pays signataires de l'accord de libre-échange transpacifique se sont engagés dans une déclaration conjointe publiée jeudi à éviter les "dévaluations compétitives", et toute manipulation de taux de change.

C'est inédit. Les douze pays signataires de l'accord de libre-échange transpacifique (TPP) se sont engagés à ne pas mener de guerre des monnaies, selon une déclaration conjointe publiée jeudi. "Chaque pays s'abstiendra de toute dévaluation compétitive", peut-on ainsi lire sur ce document publié le même jour que l'ensemble de ce traité commercial qui réunit l'Australie, Brunei, le Canada, le Chili, le Japon, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour, les Etats-Unis et le Vietnam.

Cette déclaration commune répond à leur souhait, a affirmé dans un communiqué la Représentation américaine au commerce extérieur (USTR), ajoutant que c'est la "première fois" qu'un tel engagement sur les monnaies était adopté en marge d'un accord de libre-échange.

Les Etats signataires, qui pèsent 40% du produit intérieur brut mondial, s'engagent également à "éviter de manipuler les taux de change (...) afin de gagner un avantage compétitif déloyal", ajoute le document.

Des contrôles réguliers

Pour s'en assurer, ces pays auront l'obligation de rendre publiques leurs interventions sur les marchés des changes "au moins chaque trimestre", est-il indiqué.

Cette annexe au TPP vise implicitement le géant chinois qui n'est pas signataire du traité mais que Washington accuse de déprécier artificiellement sa monnaie pour doper ses exportations.

Des élus du Congrès américain exigeaient qu'une clause sur les "dévaluations compétitives" soit intégrée au traité du TPP afin que la Chine s'y soumette si elle voulait rejoindre cette vaste zone de libre-échange commercial.

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