Pékin promet aux multinationales une ouverture accrue du marché chinois

Par AFP  |   |  305  mots
(Crédits : Jason Lee)
En pleine guerre commerciale avec Washington, le Premier ministre chinois Li Keqiang a promis jeudi une ouverture accrue du marché chinois, au moment où Pékin s'apprête à publier une liste noire d'entreprises étrangères "non fiables".

"Vous avez apporté à la Chine du financement, de la technologie et une nouvelle façon de penser", a déclaré M. Li à des représentants de multinationales reçus au Palais du peuple, le siège du parlement chinois à Pékin.

"Bien sûr, en même temps, vous avez récolté des bénéfices sur le vaste marché chinois", a-t-il souligné.

En pleine rivalité commerciale et technologique avec les Etats-Unis, Pékin a annoncé le mois dernier l'élaboration d'une liste noire d'entreprises étrangères "non fiables", dont les détails n'ont pas été dévoilés. Cette mesure apparaît comme une réponse à l'offensive de l'administration Trump contre Huawei.

Le géant chinois des télécoms a été placé courant mai par Washington sur une liste d'entreprises suspectes auxquelles les entités américaines ne peuvent vendre d'équipements technologiques.

Entente commerciale hors Etats-Unis

Le Premier ministre chinois a assuré que la Chine poursuivrait son ouverture.

"Nous allons également assouplir l'accès à un plus grand nombre de domaines afin de créer un environnement commercial internationalisé, axé sur le marché et fondé sur le droit", a-t-il précisé.

Dix-neuf multinationales faisaient partie de la délégation reçue, parmi lesquelles les constructeurs automobiles Volkswagen et Mercedes-Benz et l'équipementier télécom Nokia.

La Chine et les Etats-Unis sont embourbés depuis l'an dernier dans une guerre commerciale à l'issue imprévisible et s'imposent réciproquement des droits de douane punitifs, portant sur des milliards de dollars d'importations annuelles.

L'administration Trump réclame notamment à Pékin des réformes structurelles pour garantir des conditions de concurrence équitables pour les entrepreneurs étrangers. Washington exige la fin des transferts de technologie imposés aux entreprises étrangères, du "vol" de la propriété intellectuelle ou encore des subventions massives aux entreprises publiques.