Pour Trump, l'UE "traite mal" ses partenaires outre-Atlantique

Par latribune.fr  |   |  562  mots
Sur Fox News, Donald Trump a reproché à l'Union européenne de mal traiter ses partenaires outre-Atlantique. (Crédits : Capture d'écran)
Le président américain Donald Trump a comparé les pratiques commerciales de l'Union européenne à celles de la Chine, lors d'un entretien télévisé diffusé dimanche, sur Fox News. Il a notamment évoqué le marché automobile, en pointant du doigt les marques allemandes, et a menacé les firmes européennes qui commerceront avec l'Iran.

Donald Trump tire (à nouveau) à boulets rouges sur l'Union européenne. Lors d'un entretien diffusé sur la chaîne américaine Fox News dimanche, le président américain a mis sur le même plan les pratiques commerciales de l'UE et celles de la Chine, rajoutant de l'huile sur le feu des relations commerciales qu'entretiennent les États-Unis avec ces deux ensembles. En effet, depuis plusieurs mois, Donald Trump s'est engagé dans une offensive tous azimuts sur le commerce, à la fois contre la Chine qu'il accuse de vol de la propriété intellectuelle mais aussi contre les Européens et les Canadiens qui ont répliqué par des mesures de représailles.

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"L'Union européenne fait probablement autant de mal que la Chine, sauf qu'elle est plus petite", a-t-il estimé. Avant de poursuivre : "Les Européens ont fait l'an dernier un excédent commercial de 151 milliards de dollars (...) Et par-dessus ça, nous dépensons une fortune sur l'Otan pour les protéger (...) C'est terrible ce qu'ils nous ont fait. Nous aimons tous d'une certaine manière l'Union européenne, mais ces pays nous traitent très mal. Ils nous traitent très injustement".

Il justifie ses propres taxes douanières

Il a, par ailleurs, justifié sa décision d'imposer à tous les partenaires commerciaux des États-Unis des tarifs douaniers sur les importations d'acier et d'aluminium : "Si nous ne l'appliquons pas à tout le monde alors ils (les pays producteurs visés, NDLR) passent par les pays qui n'y sont pas soumis et vous perdez beaucoup de temps".

Puis, interrogé sur l'opportunité de faire plutôt front avec les alliés des États-Unis contre la Chine, le président a répondu par la négative.

Les Européens "ne veulent pas nos produits agricoles. En toute honnêteté, ils ont leurs agriculteurs donc ils veulent protéger leurs agriculteurs. Mais nous ne protégeons pas les nôtres", a-t-il relevé.

Les voitures allemandes toujours dans le viseur de Washington

Le président américain a, en outre, confirmé avoir lancé une étude en vue d'une éventuelle augmentation des droits de douane sur les importations automobiles, car "nous ne pouvons pas y faire entrer nos voitures".

Au sein de l'Union européenne, l'Allemagne est le premier exportateur automobile vers les Etats-Unis. Les importations de voitures de tourisme européennes par les Etats-Unis ont représenté 6,2 milliards d'euros en 2017, selon l'Association européenne des constructeurs d'automobiles (Acea). Et les constructeurs allemands ont monté 804.000 automobiles aux Etats-Unis l'an passé et en ont exporté encore 657.000 vers l'Amérique du Nord à partir de l'Allemagne, selon la fédération professionnelle VDA.

Des menaces sur les firmes européennes qui commerceront avec l'Iran

Par ailleurs, autre sujet de contentieux avec l'Europe, Donald Trump a réitéré que les sociétés européennes faisant affaire avec l'Iran seraient sanctionnées :

"Oui, bien sûr. C'est ce que nous faisons. Absolument", a-t-il répondu sur les intentions de Washington.

En se retirant le 8 mai de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015, le président avait annoncé le rétablissement de sanctions américaines visant la République islamique, y compris pour les entreprises de pays tiers qui y commercent ou y investissent.

(avec AFP)